Dans une démarche visant à protéger l'espace aérien marocain, le Royaume a récemment acquis le système anti-drone « SKYLOCK », qui est fabriqué par « Skylock Systems ». Une entreprise appartenant au groupe israélien « Avnon ». Selon le journal israélien « Globes » spécialisé dans les questions économiques, le Maroc a acquis ce système de défense anti-drone, ainsi que 26 autres pays, dont des pays d'Asie de l'Est, lors des activités du Dubai Airshow, qui a eu lieu du 14 au 18 novembre. Il s'agit de la première participation d'Israël au salon aéronautique de Dubaï, après avoir signé des accords de normalisation avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc, qui ont ouvert la voie à une coopération militaire avec ces pays. Selon l'entreprise israélienne, « Skylock Dome détecte, vérifie et neutralise les drones non autorisés. Il constitue un système de protection, modulaire, agile et efficace contre les incursions illégales de drones, offrant des solutions complètes pour les aéroports, les infrastructures critiques, les bases militaires et les grands événements nationaux ». Il est prévu que le ministre israélien de la Défense Benny Gantz se rende au Maroc les 24 et 25 novembre, première visite d'un ministre israélien de la Défense dans le royaume. Au cours de la visite officielle de deux jours, Gantz devrait signer un accord de coopération en matière de défense avec Abdellatif Loudi, le ministre délégué chargé de l'Administration de la défense nationale au Maroc. Tel-Aviv et Rabat travaillent actuellement sur un projet de fabrication de drones kamikazes au Maroc. Israël est l'un des principaux exportateurs de drones et Israël Aerospace Industries (IAI) compte plus de 50 clients opérationnels dans le monde. Le Maroc s'apprête à entrer dans l'ère des industries militaires à la lumière de l'environnement international mouvementé, dans un effort pour atteindre l'autosuffisance et réduire sa base d'importation d'armes défensives. Un ambitieux avec des objectifs multiples dans le domaine des relations stratégiques qui rapproche le Maroc des acteurs industriels. Rabat se tourne, en effet, vers « l'industrialisation de guerre » pour protéger sa sécurité nationale, pariant sur le partenariat américain pour renforcer ses capacités défensives et offensives, après que les conflits ont éclaté à un rythme accéléré dans les « points chauds » du continent africain. Rabat et Washington ont signé un accord militaire de dix ans (2020-2030), qui vise à renforcer le partenariat stratégique de défense entre les deux pays, notamment à la lumière de la coopération bilatérale fructueuse de ces dernières années. Le royaume est devenu un client permanent du « pays de l'Oncle Sam » en termes de ventes d'armes.