Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz s'est rendu au Maroc le 24 novembre où il a signé un accord de coopération sécuritaire. les éructations algériennes ne se sont pas fait attendre : le président du Sénat Salah Goudjil a estimé que son pays était « visé » par cette visite du ministre israélien. «Un peu moins d'un an après la signature des accords d'Abraham, Tsahal a débarqué au Maroc. Des hauts responsables en uniforme de l'armée israélienne ont accompagné le ministre de la Défense israélien, Benny Gantz, en visite mercredi et jeudi dans le royaume. La délégation a rencontré le gratin de l'establishment sécuritaire marocain avec, à la clé, la signature d'un accord de collaboration militaire et stratégique, le premier du genre avec un pays arabe. Il ouvre la perspective de ventes d'armes défensives et offensives d'une valeur de plusieurs centaines de millions d'euros», écrit Le Figaro. Le mémorandum du 24 novembre, qui entend promouvoir «les échanges d'expériences et d'expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l'industrie de défense», a provoqué des réactions algériennes mythomaniaques : «Le Mossad à nos frontières», a écrit le quotidien algérien L'Expression, tandis que l'ancien premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a déclaré que «l'Algérie est visée». L'illusion et la chimère se mêlent dans des proportions presque égales tout en ouvrant de larges échappées de conclusions hâtives sur les affaires marocaines. Le 24 novembre, le Maroc et Israël ont signé lors de la visite de M. Gantz un accord de coopération sécuritaire qui va faciliter l'acquisition par Rabat de technologies de l'industrie militaire israélienne. Benny Gantz et son homologue marocain, Abdellatif Loudiyi, ont ratifié ce mémorandum d'entente qui couvre, selon les autorités marocaines «les échanges d'expériences et d'expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l'industrie de défense et la cybersécurité». «L'accord nous permettra d'entreprendre des projets communs et d'exporter vers le Maroc», a indiqué Benny Gantz. «Selon le quotidien Haaretz, une délégation militaire marocaine a récemment visité les installations de production militaires israéliennes», souligne le journal. «Classé parmi les principaux exportateurs au monde de drones armés, Israël pourrait fournir des engins de ce type. Rabat est aussi intéressé par l'acquisition du Skylock Dome, un dispositif antidrones conçu par Avnon Group, une société israélienne», a-t-on rappelé.