Le Maroc a confirmé son intention d'acheter des drones kamikazes «de type Harop», à Israël, acquisition évaluée par des sources médiatiques à 22 millions de dollars. Ces engins militaires autonomes qui peuvent être utilisés sans intervention humaine ont une capacité destructrice. Le Maroc a pris livraison d'une commande de drones kamikazes, selon le journal Haaretz. Des sources israéliennes ont révélé que «la société Aerospace Industries spécialisée a remporté un contrat de 20 millions de dollars de vente d'armes et de drones», notant qu'«il y a d'énormes deals sur le manière, et ils font partie de l'accord bilatéral entre Tel-Aviv et Rabat. Selon Haaretz, «Israël compte vendre au Maroc des drones Harop connus. comme des drones Kamikazes sans pilote, reflet d'une une collaboration étroite entre l'industrie de défense et l'armée.» Selon une source consultée par Barlamane.com, ces engins seront conçus chez Malat, la division «avion sans pilote» d'IAI. Le drone «IAI Harop» est un avion «kamikaze» sans pilote, d'une longueur de 2,5 mètres et d'une envergure de trois mètres. Selon divers rapports, cet engin est utilisé par Israël, l'Inde et l'Azerbaïdjan. Israël est de loin le premier exportateur de drones militaires, des avions sans pilote dirigés à distance par des opérateurs. Les exportations ont représenté quelque 4,8 milliards de dollars sur les huit dernières années, d'après une étude de la société de conseil Frost & Sullivan. Cela représente même 61 % des ventes mondiales, selon le SIPRI. Les drones de type «Harop» transportent environ 20 kilogrammes d'explosifs et peuvent rester dans les airs jusqu'à sept heures, avec une portée allant jusqu'à 1 000 kilomètres, et sont capables de saisir une cible, de plonger et d'exploser dessus. Des informations reprises par la presse marocaine ont fait état fin 2020 de la livraison de trois drones Harfang mais aussi de la commande de drones israéliens Bluebird et américains MQ-9B SkyGuardian, apparemment livrés très bientôt. Ces informations ont coïncidé avec l'annonce fin 2020 de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc. De fait, ses commandes militaires ont permis à Rabat de renforcer ses capacités : en deux ans, il est passé de la 60e à la 53e place du Global Firepower Index classant les forces militaires. La semaine dernière, le ministre israélien de la défense Benny Gantz s'est rendu au Maroc et a signé un accord de coopération en matière de sécurité avec son homologue marocain, Abdellatif Loudyi. Cet accord qui survient un an après que le Maroc et Israël ont annoncé l'établissement de relations diplomatiques, prévoyait également la signature et la promotion de contrats d'armement. Un porte-parole du ministère israélien de la défense a déclaré que le Maroc et Israël avaient signé un mémorandum sur la défense à Rabat, ouvrant la voie à des ventes militaires potentielles après que les deux pays ont repris leurs relations diplomatiques fin 2020. Rabat se tourne vers «l'industrialisation de guerre» pour protéger sa sécurité nationale, pariant sur le partenariat américain pour renforcer ses capacités défensives et offensives, après que les conflits ont éclaté à un rythme accéléré dans les «points chauds» du continent africain. Rabat et Washington ont signé un accord militaire de dix ans (2020-2030), qui vise à renforcer le partenariat stratégique de défense entre les deux pays, notamment à la lumière de la coopération bilatérale fructueuse de ces dernières années. Le royaume est devenu un client privilégié de Washignton en termes de ventes d'armes. Pour rappel, Rabat a commandé en avril au total 13 drones de combat Bayraktar TB2 «dans le cadre de la modernisation de l'arsenal des FAR afin de se préparer à faire face à tout danger et aux récentes hostilités», avait indiqué le forum Far-Maroc, spécialisé sur les questions. À la suite du contrat passé avec la compagnie turque Baykar, d'un montant de 70 millions de dollars selon un chiffre mentionné par la presse, du personnel militaire marocain a suivi un programme de formation en Turquie ces dernières semaines, a précisé le site spécialisé. L'entreprise privée Baykar, dirigée par un gendre du président Recep Tayyip Erdoğan, a déjà exporté ces dernières années le Bayraktar TB2, son modèle vedette, vers plusieurs pays. Le Maroc utilise déjà des avions sans pilote à des fins de renseignement et de surveillance de ses frontières, selon des experts militaires nationaux.