L'Organisation des Nation unies pour la Migration (OIM) a dévoilé, ce mardi, son rapport 2022 concernant le nombre de décès sur les routes migratoires de la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Les chiffres s'avèrent être en hausse depuis 2017, avec près de 3 800 décès enregistrés en 2022. Selon l'institution, il s'agit du chiffre le plus élevé de ces cinq dernières années, soit 11% de plus par rapport à 2021. La région MENA a représenté plus de la moitié du total des 6 877 décès enregistrés dans le monde, selon le nouveau rapport. Les routes terrestres d'Afrique du Nord restent les plus meurtrières, avec plus de 203 décès enrégistrés, avec la Lybie en tête et le Maroc qui ferme la marche, avec 13 décès. Toujours selon le rapport, le nombre réel de morts sur les routes migratoires est probablement beaucoup plus élevé, au vu des données collectées qui restent limitées. Pour Koko Warner, directeur du Global Data Institute hébergeant le MMP, les données «montrent que 92% des personnes qui meurent sur cette route restent non identifiées». De son côté, Othman Belbeisi, directeur régional de l'OIM MENA, estime que le nombre de morts dû à la migration pousse les instances internationales à se pencher plus sur les solutions à mettre en place pour lutter contre ce phénomène. L'objectif 8 du Pacte mondial pour les migrants (GCM) se concentre sur les possibilités de sauver des vies et établir des efforts internationaux coordonnés sur les migrants disparus. Un rapport mondial sur les données du Missing Migrants Project pour 2022 sera publié la semaine prochaine.