Les enseignants ont débuté le nouvel an avec une grève générale, lancée lundi, pour protester contre l'approche du gouvernement dans la gestion des dossiers revendicatifs, au point mort depuis l'année dernière. A Rabat, la route reliant le siège du ministère de l'Education nationale, du préscolaire et des sports et le siège du Parlement s'est transformée en arène pour les protestations des enseignants de toutes catégories. Selon des sources concordantes, il s'agit de plusieurs coordinations d'enseignants, dont les contractuels et ceux dits de «la Cellule 10». Ils dénoncent l'absence d'un nouveau statut et pointent un «désintérêt» pour les enseignants. Au cours de cette grève, les différents groupes ont suspendu les cours dans les établissements d'enseignement. Ils boycottent également la remise des devoirs à l'administration et refusent de traiter avec le système «Massar», en plus d'arrêter toutes les tâches d'accompagnement confiées aux enseignants, jusqu'à ce que le ministère interagisse avec les demandes des grévistes. En plus de l'option de grève, les enseignants sont engagés, dans le cadre du quatrième anniversaire de la création du «Syndicat des coordinations», à la recherche de la possibilité d'unir les efforts pour parvenir aux revendications, en particulier face au dialogue entre le ministère et les syndicats concernant le statut des enseignants, qui n'a toujours pas vu le jour. Le ministère de l'Education nationale, du préscolaire et des sports s'était mis d'accord avec les syndicats les plus représentatifs, en janvier dernier, pour dévoiler le statut des fonctionnaires du ministère en décembre 2022. Un objectif qui n'a pas été atteint malgré la tenue d'environ 30 réunions entre les deux parties au cours de l'année dernière.