La clôture de la 20e Campagne nationale de sensibilisation pour la lutte contre les violences à l'égard des femmes et des filles a été célébrée par une recontre, mardi 27 décembre à Salé. Cette campagne a eu lieu du 25 novembre au 20 décembre, initiée par le ministère de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille. Le thème central de la conférence était la mise en place d'un espace numérique responsable et sécurisé pour les femmes et les filles, qui permettrait de mieux traiter la question de l'égalité des genres, d'après la ministre de la solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar. Elle a, dans le même temps, souligné l'importance de l'éducation sociale. A l'occasion, une campagne numérique a été lancée, ayant concerné toutes les plateformes de communication, avec la participation d'influenceurs, ce qui aurait permis de sensibiliser 1,5 million de personnes parmi les utilisateurs des réseaux sociaux. Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes des Nations unies avait, par ailleurs, affirmé en 2016 que les technologies de l'information et de la communication jouaient un rôle important dans la consécration des droits humains des femmes. D'autre part, cette campagne nationale a été organisée avec l'appui du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP-Maroc), en coopération avec les composantes du pôle social (l'Entraide nationale, l'agence de développement social et l'Institut national de l'action sociale) et dans le cadre de la célébration de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. La ministre de la solidarité a affirmé qu'elle considérait la campagne comme une réussite, en réitérant l'engagement de son ministère sur le sujet. La lutte à l'égard des violences faites aux femmes constitue d'ailleurs l'un des chantiers prioritaires de la nouvelle stratégie du ministère, vers un développement social global, innovant et durable. La campagne a notamment poussé à l'organisation de plus de 370 activités dans les différentes régions du royaume, qui ont connu la participation de plus de 27 435 participant(e)s, dont 5 691 hommes et garçons et 21 744 femmes et filles, d'après le ministère. Ce dernier a également supervisé, à cette occasion, la signature de 82 conventions de partenariat concernant la gestion des établissements dédiés à l'hébergement des femmes et filles victimes de violences, suite aux engagements de la «déclaration de Marrakech 2020». Ces efforts ont permis la création et la mise à niveau d'au moins un centre dans chaque province et préfecture, représentant un maillon très important et essentiel dans la chaîne de prise en charge des femmes victimes de violences. Pour sa part, la coordinatrice générale de la Déclaration de Marrakech pour la lutte contre les violences faites aux femmes, Amina Oufroukhi, a rappelé l'importance de la formation au sujet de la cyber-violence, pour renforcer les capacités de l'ensemble des intervenants impliqués dans le traitement de ce type d'affaires. Elle a également précisé que la violence numérique fait partie des nouvelles formes de criminalité qui menacent la dignité des femmes. La recontre de clôture a finalement été marquée par la présentation des recommandations, dont la diffusion à large échelle de la loi 103.13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes au sein du milieu scolaire, l'appel des organisations de la société civile à généraliser l'expérience des audiences spéciales pour examiner les cas de violences faites aux femmes aux tribunaux, ainsi que la création de cellules d'écoute et d'orientation pour filles violentées au sein des établissements scolaires.