C'est officiel, Christopher Ross a repris du service. Le médiateur onusien au Sahara opère un changement dans sa démarche, il compte inclure l'Europe dans le processus de négociation sur le Sahara. Une nouvelle tournée de Christopher Ross en Europe et en Afrique du Nord du 27 octobre au 15 novembre. L'annonce en a été faite, mercredi, par le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky. Durant ce périple, l'envoyé personnel du secrétaire général au Sahara procédera à «un échange de vues avec des interlocuteurs clés» afin d'avancer vers «une solution politique mutuellement acceptable» par les deux parties. L'agenda du médiateur américain n'est pas encore connu, mais il est fort possible qu'il comprendra des visites dans les capitales du club des «amis du Sahara», Paris, Madrid, Londres, Moscow et Washington. Ross fera également des déplacements à Rabat, Alger, Nouakchott et dans les camps de Tindouf. Cette tournée de Ross sera interrompue le 8 novembre, le diplomate américain présentera devant les membres du conseil de sécurité un résumé sur l'état des pourparlers entre le Maroc et le Polisario à l'issue des deux derniers rounds, le 8ème en juillet 2011 et le 9ème en mars 2012, à Manhasset. El Otmani n'est pas au courant de la tournée de Ross Apparemment, le ministre des Affaires étrangères ignorait la prochaine arrivée de Christopher Ross dans la région. Dans un entretien accordé, mardi, au quotidien de l'USFP, Itihad Ichtiraki, Saâd Dine El Otmani a déclaré que «pour le moment aucune visite de Ross n'est programmée. Le Maroc a adressé un message fort au médiateur onusien. Et s'il y a une nouvelle tournée, ce sera alors l'occasion pour M. Ross de réexaminer ses positions non-équilibrées et de présenter des rapports impartiales sur la question». Dans la même interview, le chef de la diplomatie est revenu sur le retrait marocain, en mai, de la confiance en l'envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara, affirmant qu'il s'agit là d'une décision royale et non du gouvernement Benkirane. «Dans n'importe quel Etat, une telle mesure du seul ressort du ministre des Affaires étrangères. C'est une décision d'Etat prise par le chef de l'Etat», explique El Otmani.