Le Président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou a mis l'accent mercredi à Marrakech, sur l'importance d'adapter l'appareil de gestion de la concurrence aux évolutions du marché dans le contexte de la transformation numérique. L'accélération de la transformation digitale est de nature à favoriser le changement de modes de production, l'accès des citoyens aux services de base et l'inclusion économique et financière des populations, a-t-il relevé lors de la Conférence internationale sur la «Transformation digitale : entre régulation et compétitivité». Tout en soulignant que le modèle économique des plateformes numériques constitue un défi pour les régulateurs et les autorités de la concurrence, Ahmed Rahhou a estimé que la transformation digitale exerce un impact profond sur le fonctionnement des marchés aussi bien au niveau de l'offre que de la demande. Il a mis en relief l'intérêt accordé par le roi Mohammed VI à la question de la transformation digitale, rappelant que le nouveau modèle de développement considère la transformation digitale comme levier de développement et de changement et catalyseur des transformations. De son côté, Frédéric Jenny, Président du Comité de la concurrence au sein de l'Organisation de la coopération et de développement economiques (OCDE), a insisté sur la nécessité de réguler cet accès aux données et de garantir sa sécurité et son intégrité, indiquant qu'une bonne régulation exige la compréhension du fonctionnement de la concurrence entre tous les secteurs économiques. Le Directeur général de l'Agence de développement du digital (ADD), Sidi Mohammed Drissi Melyani, a fait savoir que cette rencontre aborde l'évolution des écosystèmes publics et privés en particulier l'usage des outils digitaux et de la transformation numérique comme vecteur pour avoir une concurrence effective et améliorer la régulation au niveau du marché marocain. L'ADD, à travers un certain nombre d'outils digitaux, vise à permettre l'accès équitable à la Data et aux données et ce, dans l'objectif de garantir une concurrence saine et d'aider les métiers de régulation à mieux gérer les marchés marocains, a-t-il insisté. Cette Conférence internationale a connu la participation des représentants d'instances de gouvernance, d'autorités de la concurrence, d'organismes internationaux et régionaux, d'acteurs économiques, ainsi que des experts et spécialistes du monde juridique, économique et financier. Elle aborde les enjeux liés à l'évolution importante vers le numérique observée ces dernières années à l'échelle internationale, ainsi que ses impacts sur la régulation et la concurrence.