La presse néerlandaises a partagé, ces derniers jours, des déclarations du Secrétaire d'Etat à la Justice et à la sécurité, chargé de l'asile et des migrations sur les relations avec le Maroc. Eric van der Burg a ainsi assuré que «les relations entre les Pays-Bas et le Maroc se sont considérablement améliorées récemment, y compris dans le domaine du retour». Selon Van der Burg, le Maroc a déjà délivré des documents de voyage pour certains demandeurs d'asile déboutés par la justice néerlandaise au début de cette année. Le ministre néerlandais réagissait aux informations dévoilées samedi par le journal NRC, assurant que les Pays-Bas peuvent à nouveau expulser des migrants vers le Maroc.
Citant une note interne du gouvernement néerlandais, le média a expliqué que les Pays-Bas «peuvent recommencer à arrêter des étrangers marocains pour une expulsion forcée». La note, datant de deux semaines, indique que le Maroc a accepté le retour après des «pourparlers constructifs». Il aurait également confirmé la nationalité d'une centaine de Marocains qui seraient déjà identifiés pour une expulsion vers le royaume. L'expulsion concernera notamment les immigrés marocains qui se sont vus refuser leurs demandes d'asile, poursuit la même source. Auprès de NOS, le ministre a assuré que son pays et le Maroc se sont mis d'accord sur un vaste plan d'action en 2021. «Des accords de travail y ont été conclus sur divers sujets, dont la migration. Peu avant l'été, un 'comité mixte' a été mis en place sur ce thème en guise de suivi», a-t-il rappelé. Dans son analyse, NRC va plus loin, en liant cet accord avec le Maroc à la question des droits humains et le dossier du Sahara. Il assure même qu'«en échange du retour des migrants au Maroc, les Pays-Bas doivent cesser de parler» de ces deux questions. Une information démentie, dimanche, par la diplomatie néerlandaise.
Les consultations entre les Pays-Bas et le Maroc sur le retour des Marocains ont été interrompues en 2018, après que le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Stef Blok ait notamment critiqué la gestion du Maroc du dossier du Hirak du Rif.