La Cour d'appel de Casablanca a condamné, ce mercredi, Saida El Alami à trois ans de prison ferme pour «outrage envers des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions, atteinte à la justice et «diffusion de fausses allégations». Jugée pour des propos tenus dans un statut sur sa page Facebook, la femme de 48 ans a vu sa peine alourdie, puisqu'elle avait été condamné en première instance à deux ans de prison et une amende de 5 000 dirhams. L'agence de presse espagnole EFE a indiqué que la Cour d'appel a maintenu la même amende. Saida El Alami a été arrêté le 23 mars dernier, la justice lui reprochant des faits de diffamation contre des institutions publiques et des fonctionnaires, ainsi que la diffusion de faits erronés à leur sujet via les réseaux sociaux, y compris au sujet du roi. Après sa condamnation en première instance, en avril dernier, elle avait annoncé entamer une grève de la faim. Auteure de plusieurs publication sur Facebook, elle dénonçait notamment un «harcèlement policier à son encontre», ainsi que la répression visant les journalistes et les militants. Membre du collectif «Femmes marocaines contre la détention politique», Saida El Alami exprimait son soutien aux journalistes Omar Radi et Soulaimane Raïssouni. A la suite du jugement, Amnesty International a déploré les poursuites continues sur la base des publications sur les réseaux sociaux.