Les régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Fès-Meknès ont accaparé un peu plus de la moitié (51,4%) des dépenses de consommation finale des ménages (DCFM) en 2020, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Les dépenses de consommation, au niveau national, ont atteint 672,4 milliards de dirhams (MMDH). Les régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Fès-Meknès ont accaparé un peu plus de la moitié (51,4%), avec respectivement 25,1%, 14,7% et 11,6%, fait savoir le HCP dans une note d'information relative aux comptes régionaux de l'année 2020 (Base 2014). Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et de Marrakech-Safi ont détenu, quant à elles, une part de 22,7% de ces dépenses, répartie respectivement à 11,4% et 11,2%. Les sept régions restantes ont contribué pour près d'un quart (25,9%) à ces dépenses, avec des apports compris entre 0,7% pour la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab et 7,2% pour la région de Souss-Massa. Dans ces conditions, les disparités des dépenses de consommation se sont réduites, note le HCP, relevant que l'écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 36,4 MMDH en 2020 au lieu de 39,2 MMDH en 2019. Par ailleurs, les régions de Laâyoune-Saguia El Hamra, de Guelmim-Oued Noun et de Dakhla-Oued Ed-Dahab ont enregistré des taux de croissance positifs en 2020, et ce malgré une conjoncture économique marquée par les effets de la crise sanitaire. La première a enregistré un taux de 21,5%, la seconde 3,6% et la troisième 1,9%. Quatre régions ont enregistré des taux de croissances négatifs moins accentuées que la moyenne nationale (-7,2%). Il s'agit des régions de Drâa-Tafilalet (-0,9%), de Béni Mellal-Khénifra (-2,2%) et de Rabat-Salé-Kénitra (-5,9%). La région de Casablanca-Settat a marqué un taux de croissance, proche de la moyenne nationale, de (-7,9%). Les quatre régions restantes ont présenté des taux de croissance négatifs plus accentués que la moyenne nationale, allant de -13% dans la région de Marrakech-Safi à -8,4% dans la région de Fès-Meknès, a fait savoir le HCP. Dans un autre registre, le HCP a noté que sept régions du Maroc ont créé plus que quatre cinquièmes (81%) de la valeur ajoutée du secteur primaire en 2020. Ces activités restent l'apanage d'un nombre limité de régions. Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué pour 81% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire en 2020 au lieu de 84,1% en 2019, précise le HCP. Ces activités constituent 10,7% du produit intérieur brut (PIB) au niveau national en 2020. Ces activités contribuent pour 24,2% au PIB de la région de Drâa-Tafilalet, 22,1% au PIB de Fès-Meknès, 18,6% au PIB de Béni Mellal-Khénifra, 17,1% au PIB de Souss-Massa, 15,6% au PIB de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 15,5% au PIB de l'Oriental, 12,7% au PIB de Marrakech-Safi et 10,8% au PIB de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 3,1%. Pour leur part, les activités du secteur secondaire (industrie manufacturière, mines, électricité, eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution, et bâtiment et travaux publics) sont concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Au total, elles ont participé pour 62,4% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2020 au lieu de 61,4% en 2019. Ces activités représentent 26% du PIB au niveau national en 2020. Quatre régions affichent des parts supérieures à cette moyenne, à savoir Casablanca-Settat avec 39,6%, Laâyoune-Saguia al Hamra avec 38,2%, Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 32% et Béni Mellal-Khénifra avec 26,5%. D'un autre côté, 56,5% de la richesse créée par les activités tertiaires (services marchands et non marchands) est attribuable aux trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Ces activités créent plus que la moitié de la richesse nationale en 2020 (53,2%). Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-Ed-Daha, de Rabat-Salé–Kénitra et de Marrakech-Safi présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à celle réalisée au niveau nationale, respectivement de 73%, 67,4%, 65,9% et 61,1%. Elles affichent, toutefois, les parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création de la richesse régionale. La note du HCP a indiqué, par ailleurs, que six régions ont présenté, en 2020, un produit intérieur brut (PIB) par habitant supérieur à la moyenne nationale qui s'est située à 32 055 dirhams. Il s'agit des régions de Dakhla-Oued-Ed-Dahab (77 385), de Laayoune-Saguia al Hamra (64 333), de Casablanca-Settat (50 129), de Guelmim-Oued Noun (38 763), de Rabat-Salé-Kénitra (37 668) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (32 916). Dans les autres régions, le PIB par habitant s'est situé entre 19 050 dirhams, enregistré à Marrakech-Safi et 26 045 dirhams enregistré à Souss-Massa. La dispersion du PIB par habitant est en augmentation. L'écart absolu moyen est passé de 13 462 dirhams en 2019 à 13 850 dirhams en 2020. Article modifié le 12/09/2022 à 21h05