Les ministres de l'Energie de l'Algérie, du Nigéria et du Niger, ont signé, jeudi à Alger, un mémorandum d'entente (MoE) pour la concrétisation du projet du Gazoduc Transsaharien (TSGP). «La signature de ce mémorandum d'entente vient sanctionner les travaux de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria tenue au Centre international des conférences (CIC) autour du projet TSGP (Trans-Saharan Gas-Pipeline)», rapporte l'agence APS. La réunion a été «consacrée à l'examen de l'ensemble des aspects du projet notamment l'état d'avancement de la mise en œuvre de la feuille de route arrêtée à Abuja (Nigeria), et ce, dans le cadre des travaux de la Task Force composée des experts des trois pays», poursuit la même source, rappelant que le TSGP est «un méga projet de transport de gaz reliant les trois pays sur un tracé dépassant les 4 000 km». Le MoE signé ce jeudi intervient presque un mois après les déclarations du ministre algérien de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, qui avait reconnu que le projet du pipeline transsaharien n'a même pas encore entamé la phase des études techniques. En septembre dernier, Alger avait pourtant annoncé que l'étude de faisabilité pour le Gazoduc transsaharien était «bouclée».
Ce projet reste si cher à l'Algérie, car concurrençant le projet de Gazoduc qui reliera le Maroc au Nigéria par voie maritime. D'ailleurs, en juin dernier, le ministre algérien de l'Energie et des Mines n'a pas raté l'occasion de qualifier le Gazoduc transsaharien de «plus sûr» et «économiquement viable», en le comparant avec «l'autre oléoduc» (Nigéria-Maroc), «qui traverserait 12 pays sur une distance de plus de 6 000 km, dont une partie traverserait l'Atlantique» et qui reste, selon lui «plus compliqué» et «son financement n'est pas clair non plus».