L'agence de notation Moody's a indiqué, vendredi, le maintien de la notation de la dette souveraine du Maroc à Ba1, relevant sa perspective de «négative» à «stable». «Le changement de perspective à stable reflète la reprise du PIB réel aux niveaux d'avant la pandémie et la capacité de gestion de crise du gouvernement marocain démontrée pendant la pandémie», explique l'agence dans un communiqué. Pour Moody's, «l'amélioration des performances en matière de gouvernance renforce les attentes selon lesquelles le gouvernement sera en mesure de mettre en œuvre un assainissement budgétaire progressif qui stabilise le ratio d'endettement et les comptes budgétaires, tout en maintenant la stabilité sociale face à l'exposition du Maroc au choc des prix des denrées alimentaires et de l'énergie déclenché par l'invasion de la Russie par la Russie. Ukraine». L'affirmation de la notation Ba1 reflète, pour sa part, «la résilience économique du Maroc et l'accumulation d'importantes réserves de change couvrant plus de six mois d'importations à la fin de 2021, fournissant un tampon pour absorber l'impact du choc mondial des prix des matières premières». La même source explique, plus loin, que «le profil de crédit est limité par des niveaux d'endettement des administrations publiques plus élevés que la médiane des souverains notés Ba, l'exposition du Maroc au passif éventuel découlant des entreprises d'Etat (EE), des niveaux de revenu comparativement faibles et une croissance tendancielle relativement modérée». Dans ce sens, «les notes par pays du Maroc restent inchangées. Le plafond de la monnaie locale reste à Baa1, trois crans au-dessus de la note souveraine, reflétant des institutions prévisibles et un faible risque de vulnérabilité externe, contrebalancé par une large empreinte du secteur public. Le plafond en devises à Baa2, un cran en dessous du plafond en monnaie locale, reflète des risques de transfert et de convertibilité relativement modestes nonobstant de l'existence de contrôles des capitaux de la politique progressive de libéralisation des taux de change amorcée en janvier 2018, bien que ce processus se poursuive à un rythme plus lent que prévu initialement», conclut la même source. A rappeler que la perspective de la note du Maroc était passée de «stable» à négative» en février 2021 suite aux impacts de la pandémie du Covid-19 sur l'économie marocaine.