L'agence de notation Moody's a révisé ce vendredi 5 février, la perspective des notations des émetteurs du gouvernement marocain de stable à négative et a confirmé la notation Ba1 des émetteurs marocains et des obligations senior non garanties. Le changement de notation de Mood'ys de stable à négative serait motivé selon l'agence de notation par le grand impact à moyen terme de la pandémie sur la solidité budgétaire du Maroc, surtout face à une reprise jugée médiocre ou inférieure aux perspectives affichées, et par une forte exposition de l'économie marocaine à des secteurs et des partenaires commerciaux durement impacté par la crise sanitaire. Par ailleurs, l'impact sur la dette publique a jusqu'à présent été conforme à celui d'autres marchés émergents, soutient Moody' qui souligne une hausse continue depuis 2008. L'agence a exprimé ses inquiétudes concernant l'exposition du gouvernement et la solidité budgétaire aux passifs conditionnels des dettes des entreprises publiques et une augmentation des garanties de crédit dans le cadre de la riposte à la pandémie. Selon la note explicative, Moody's souligne que l'affirmation de la notation Ba1 prend en considération l'accessibilité continue de l'encours de la dette, soutenue par l'accès à des financements intérieurs et extérieurs à des conditions favorables pour répondre à des besoins d'emprunt bruts plus élevés, ainsi que les prix de l'énergie toujours bas et un solide coussin de réserve de change à même de contenir les risques de vulnérabilité externes. Les plafonds par pays du Maroc demeurent inchangés. Le plafond de la monnaie locale reste à Baa1, reflétant une forte action du secteur public et un risque de vulnérabilité externe réduit… Le plafond des devises étrangères à Baa2 reflète l'existence de contrôles des capitaux, cohérents avec le système de taux de change indexé, et prend en compte la politique de libéralisation progressive des taux de change initiée en janvier 2018, bien que ce processus se poursuive à un rythme plus lent que prévu initialement .