L'agence Moody's a maintenu sa notation d'émetteur à long terme et de senior non garanti à Ba1 pur le Maroc mais a modifié la perspective de négative à stable. Pour Mood'ys le changement de la perspective de négative à stable du Maroc reflète la reprise du PIB réel aux niveaux d'avant la pandémie. De même qu'en raison de la capacité de gestion de crise du Maroc démontrée pendant la pandémie. Pour Moody's, le gouvernement sera en mesure de mettre en œuvre une politique budgétaire progressive qui stabilise le taux d'endettement et les comptes budgétaires, tout en maintenant la stabilité sociale face à l'exposition du Maroc au choc des prix de l'alimentation et de l'énergie déclenché par la guerre en Ukraine. L'affirmation de la note Ba1 reflète ainsi la résilience économique du Maroc et l'accumulation d'importantes des réserves de change couvrant plus de six mois d'importations à fin 2021, offrant un matelas en devises pour absorber la l'impact du choc mondial sur les prix des matières premières. On constate dans l'analyse de Moody's que le profil de crédit est contraint par des niveaux d'endettement des administrations publiques supérieur à la médiane des souverains notés Ba, avec une exposition du Maroc aux passifs conditionnels des entreprises publiques (EP), des niveaux de revenus relativement faibles et une croissance tendancielle relativement modérée. Les seuils par pays restent inchangés pour le Maroc. Le plafond en monnaie locale reste à Baa1, trois crans au-dessus de la notation souveraine, reflétant des institutions prévisibles et un faible risque de vulnérabilité externe, contrebalancé par une grande empreinte du secteur public. Le plafond en devises à Baa2, un cran en dessous du plafond en monnaie locale, reflète des risques de transfert et de convertibilité relativement modestes malgré l'existence de contrôles des capitaux, compatible avec le système de taux de change fixe, et tient compte du taux de change graduel avec la politique de libéralisation lancée en janvier 2018, bien que ce processus se poursuive à un rythme plus lent qu'initialement envisagé. Soutenu par les investissements ciblés du gouvernement et les mesures de soutien du revenu mises en œuvre au cours de la pandémie, le PIB réel a retrouvé ses niveaux d'avant la pandémie à la fin de 2021, renforçant la résilience économique. Après avoir ralenti à 2 % en 2022 en raison de graves conditions de sécheresse et de l'impact économique négatif d'une forte l'inflation, Moody's s'attend à ce que la croissance annuelle moyenne du PIB converge vers 3-3,5 % d'ici 2025. Le bilan des politiques macroéconomiques cohérentes mises en œuvre ces dernières années et pendant la pandémie est reflétée dans l'amélioration des indicateurs d'efficacité gouvernementale enregistrés dans les Indicateurs de Gouvernance Mondiale, qui appuient l'évaluation de Moody's sur l'amélioration du profil de gouvernance du Maroc.