Alors que de nombreux pays, arabes, européens et en Amérique, soutiennent le plan marocain d'autonomie au Sahara occidental, l'Algérie et le Polisario se sont réunis, mercredi 22 juin à Alger, pour préparer la riposte. Au terme de ses entretiens avec le responsable de la diplomatie du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a exprimé «la solidarité» de son gouvernement avec «le peuple sahraoui jusqu'à la concrétisation de ses revendications légitimes et l'exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination», rapporte l'APS. Au terme de la rencontre, les deux parties ont convenu de la poursuite de la concertation et de la coordination notamment dans le cadre des préparatifs des prochaines échéances tant au niveau continental qu'international, ajoute la même source. Le mois prochain, la Zambie accueille une nouvelle session du conseil exécutif de l'Union africaine. La réunion a été, également, l'occasion pour l'Algérie et le Polisario de «réaffirmer l'importance de renforcer les efforts que les Nations unies déploient à travers l'envoyé personnel du secrétaire général onusien, M. Staffan De Mistura, pour la reprise de pourparlers directs entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario)». La semaine dernière, Ramtane Lamamra s'est rendu en Ouganda et au Rwanda. La question du Sahara occidental était au menu de ses discussions avec les présidents Yoweri Museveni et Paul Kagame. Cette rencontre intervient alors que la gestion de la diplomatie du Polisario par Mohamed Salem Ould Salek, est de plus en plus pointée du doigt dans les camps de Tindouf. Des voix sahraouies, proches du Front, n'hésitent pas à la qualifier de «mafieuse».