La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali a annoncé la signature, dans les jours à venir du premier contrat de livraison de quantités de gaz naturel liquéfié au Maroc. «Nous avons reçu des dizaines d'offres de la part d'opérateurs internationaux dans le secteur. L'accord sera conclu cette semaine ou la semaine prochaine», a-t-elle précisé, ce lundi 20 juin, lors de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants. La ministre a réitéré que le non-renouvellement par l'Algérie du contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) n'a eu aucune incidence sur la production de l'électricité au royaume. Néanmoins, elle a reconnu que la décision prise par les autorités algériennes a contraint à l'arrêt les deux centrales de Tahaddart et de Aïn Beni Mathar, alimentées exclusivement par le gaz naturel qui provenait de l'Algérie, via le GME. Pour rappel, le Maroc avait lancé, en novembre dernier, un appel d'offres international pour l'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) par méthaniers. Leila Benali a, par ailleurs, rassuré les députés sur les mesures prises, depuis la fermeture du GME, en vue de garantir la «souveraineté énergétique» du Maroc, soulignant que son département examine d'autres pistes à même de réaliser cet objectif. Elle a notamment cité le projet de construction d'une unité de regazéification du GNL. «A cet égard, il y a d'autres pistes à examiner» a-t-elle indiqué. Pour mémoire, l'Agence nationale des ports (ANP) a confié, en février dernier suite à un appel d'offres lancé un mois auparavant, à un groupe d'ingénierie spécialisé dans les activités marines, de mener, dans un délai de 210 jours, une étude portant réalisation d'un terminal gazier et d'une unité flottante de stockage et de regazéification au port de Mohammedia. La piste de la réversion du Gazoduc du Maghreb-Europe pour recevoir le gaz en provenance d'Espagne est également envisagée. Le gouvernement espagnol a déjà informé, le 27 avril, son homologue algérien de sa décision d'autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Une mesure qui n'est pas encore opérationnelle.