Le Polisario encourage les Sahraouis à commettre des attentats dans les villes du Sahara, contrôlées par le Maroc. L'appel porte la signature de Mohamed El Ouali Akeik, le chef de l'armée du Front. «La décision de reprendre la lutte armée n'a exclu aucune région. Tous les territoires sahraouis sont une cible légitime pour les combattants de l'armée sahraouie», a-t-il souligné dans des déclarations à la presse à l'occasion de la commémoration d'une fête du Polisario. «A l'avenir, la guerre inclura les villes occupées où s'activent des milliers de jeunes sahraouis imprégnés de l'esprit patriotique et pleinement préparés à mener des opérations de commando à l'intérieur des villes occupées contre des cibles marocaines», a annoncé Akeik. Des propos condamnés par l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme (ASADEH). «C'est une incitation directe à la jeunesse du Sahara de commettre des attaques commandos contre nos villes. Cette grave déclaration confirme que l'objectif principal de la direction du Polisario est d'instaurer un climat de haine et d'instabilité au sein de la population de notre région», s'indigne l'ONG dans un communiqué parvenu à Yabiladi. L'ASADEH considère cet appel comme «une apologie à la commission d'actes terroristes». Et de rappeler que le chef militaire a déjà été condamné en 1975 par la justice espagnole, pour sa responsabilité dans le sabotage à l'explosif contre le tapis convoyeur de phosphate au Sahara occidental. Quelques semaines après sa nomination, le 1er novembre 2021, en tant chef de l'armée du Polisario, Mohamed El Ouali Akeik avait annoncé, dans des déclarations à un journal britannique, que «les entreprises et les consulats, les compagnies aériennes et d'autres secteurs (au Sahara) sont tous des cibles potentielles de l'armée sahraouie».