cour d'appel au tribunal de l'Audience nationale à Madrid a accepté, ce mercredi 29 septembre, de rouvrir l'affaire de génocide où le chef du Polisario, Brahim Ghali, a été mis en cause sur la base d'une plainte déposée par l'Association sahraouie des droits de l'Homme (ASADEH). La Cour rejette, ainsi, la décision prise, le 29 juillet, par le juge Santigao Pedraz de classer le dossier «pour manque de preuves» étayant l'accusation de l'ONG sahraouie. Il avait estimé aussi que le délai de prescription de 20 ans avait expiré pour les crimes commis entre 1975 et 1990. Ce rejet est accueilli avec satisfaction par l'ASADEH. «Notre confiance en la justice espagnole n'a pas été ébranlée par la décision de Pedraz de classer l'affaire. Nous allons poursuivre notre action jusqu'à la condamnation en Espagne de Brahim Ghali pour génocide», affirme dans des déclarations à Yabiladi Messoud Ramdan, le président de l'ASADEH. Pour rappel, l'ONG avait dénoncé, dans sa plainte, que des agents du Front, dont Ghali à l'époque, ainsi que des cadres de la sécurité algérienne, avaient commis de nombreux abus susceptibles d'être qualifiés de torture, voire de crimes contre l'humanité. Selon ASADEH, ces exactions ont eu lieu dans les camps de Tindouf.