justice espagnole pourrait auditionner trois témoins dans la plainte déposée en 2008 par l'Association sahraouie des droits de l'Homme (ASADEH), contre 23 membres du Polisario et quatre hauts gradés de l'armée algérienne. La nouvelle requête, dont détient une copie Yabiladi, a été soumise le 29 juin par la défense de l'ONG au juge d'instruction Santiago Pedraz. «Il s'agit de trois témoins ayant vécu des actes de génocide contre des Sahraouis commis sur ordre de Brahim Ghali durant les années 70 et 80. A l'époque, il était le responsable de la sécurité dans les camps de Tindouf», explique à notre rédaction, Messoud Ramadan, président de l'ASADEH. «Il ne s'agit pas d'un acharnement contre la personne de Ghali qui serait motivé par des considérations politiques. Loin de là», ajoute-t-il. «Dans la plainte déposée en 2008, le nom de Mohamed Abdelaziz n'était pas sur la liste des 27 accusés même s'il était aux moments des faits secrétaire général du Polisario, tout simplement parce qu'il n'était pas responsable des crimes commis contre la population sahraouie», poursuit-il. Deux des témoins, que le juge d'instruction de l'Audience nationale pourrait entendre, résident à Laâyoune alors que le troisième se trouve en Espagne. A rappeler que Santiago Pedraz a demandé au parquet général de rédiger un rapport sur les faits présentés dans la nouvelle requête de la défense de l'ASADEH avant de prendre une décision.