Au PJD, les rôles sont bien répartis. Abdelilah Benkirane, une fois chef de gouvernement, a cédé le témoin pour attaquer Fouad Ali El Himma à Abdelaziz Aftati. Dans des déclarations à notre site, le très controversé député d'Oujda qualifie le conseiller du roi et ancien fondateur du PAM, de Grand Vizir et s'interroge sur la place du conseiller du roi. «Ce qui s'est passé le samedi 1er septembre à Tanger, dépasse de loin le ministère de l'Intérieur». Les propos sont de Abdelaziz Aftati, en référence à l'interdiction par les autorités locales de la capitale du Détroit de la cérémonie de clôture du forum organisé par la jeunesse du PJD. Dans des déclarations à notre site, le très controversé député du PJD souligne que cette décision «est en phase avec l'agenda du Grand Visir», une allusion plus que transparente à Fouad Ali El Himma qui «à défaut d'arrêter le train des réformes fait l'impossible pour que sa vitesse soit lente le maximum possible». Aftati note qu'après la phase du printemps démocratique, il y a un retour d'une forme pire que la domination visant à mettre la main sous les richesses du pays pour un contrôle plus strict des mondes des affaires et de la politique». «Quelle est la place de l'entourage royal ?» A la question de savoir si ses propos n'enveniment davantage les relations entre le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et l'entourage royal, le député préfère répondre par les interrogations suivantes: «Quelle est la place dans le paysage politique de ce qui est appelé communément : l'entourage royal ? Et de quel droit ses membres se permettent-ils de s'immiscer dans la politique et dans les affaires ? La nouvelle constitution est pourtant claire, elle a parlé de l'institution royale et de ses prérogatives mais à aucun moment la loi fondamentale n'a évoqué les conseillers du roi qui ont un rôle précis ne dépassant pas le cadre de la consultation et non pas d'adresser des ordres aux ministres, aux chefs des entreprises publiques et aux grands investisseurs». Sur la même ligne, le député Aftati indique «si le Grand Vizir a un agenda politique, qu'il le déclare publiquement et décide de revenir au PAM ou de créer une autre enseigne politique mais qu'il est inconcevable de cumuler à la fois la fonction de conseiller du roi et d'acteur politique». Les déclarations d'Abdelaziz Aftati sont, dans l'ensemble, largement partagées par des têtes d'affiche du PJD y compris des ministres, sauf que ces derniers pensent tout bas ce que le très controversé Aftati clame à haute voix.