Le docteur en chirurgie plastique El Hassan Tazi est désormais en détention préventive à la prison Oukacha de Casablanca, pour soupçons d'escroquerie et de traite d'êtres humains. Pour le même motif, son épouse, son frère et deux autres employés de sa clinique privée, sont détenus. Trois autres sont poursuivis en état de liberté. L'arrestation est intervenue après que le juge d'instruction de la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca a décidé de poursuivre le médecin, propriétaire de la clinique Achifaa à Casablanca, et les sept autres prévenus pour le détournement de donations supposées être collectées pour effectuer la prise en charge médicale de patients en situation de pauvreté. En raison du caractère répétitif et d'exploitation de la vulnérabilité des victimes, la justice a retenu la poursuite pour traite d'êtres humains, en plus de celle d'escroquerie, ont indiqué lundi des sources médiatiques. Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué plus tôt que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré, samedi devant la Cour d'appel de Casablanca, 8 individus, pour soupçons d'escroquerie, de faux et d'usage de faux. Selon l'enquête, les mis en cause sont impliqués dans la constitution d'une bande criminelle visant à collecter des sommes d'argent auprès de bienfaiteurs sous couvert de s'acquitter des frais d'hospitalisation de patients démunis. Les patients étaient tous soignés dans la clinique où exercent la majorité des suspects qui gonflaient frauduleusement les factures afin de soutirer d'importantes sommes d'argent.