En Espagne, la direction de Vox adhère aux revendications de sa section à Ceuta, qui a exigé le maintien de la fermeture des frontières terrestres avec le Maroc. La formation d'extrême droite a déposé une proposition à la Chambre basse du Parlement espagnol en défendant cet objectif. «La réouverture ne profitera qu'au Maroc», souligne le texte de la formation politique. Pour justifier sa demande, le parti a agité l'épouvantail de «l'entrée sans contrôle de milliers de Marocains dans les deux villes». L'initiative législative présente l'immigration comme une arme de la «guerre hybride» que Rabat mènerait, selon ses termes, contre la présence espagnole dans les deux enclaves. Dans son réquisitoire contre la réouverture des frontières, Vox indique que «le Maroc développe une série d'actions dont le seul objectif final est la conquête de Ceuta et Melilla» (sic). Pour appuyer ses dires, le parti de Santiago Abascal argue que «la Garde civile et le Centre national de renseignement ont souligné que cela peut se produire à tout moment» et constituerait «une menace latente». La semaine dernière, le président de Vox à Ceuta, Juan Sergio Redondo avait conditionné le retour à l'ordre qui prévalait aux frontières avant le 13 mars 2020 à la reconnaisse officielle par le royaume de la «souveraineté espagnole sur Ceuta, Melilla, les ilots (en Méditerranée) et les Iles Canaries». A Ceuta et Melilla, la majorité des forces politiques se félicitent de la «nouvelle étape» qui s'ouvre dans les relations entre le Maroc et l'Espagne, annoncée dans le sillage du soutien de Pedro Sánchez à l'initiative marocaine prévoyant d'accorder une autonomie au Sahara occidental.