A l'issue d'un conclave de ses parlementaires à Ceuta, Melilla et en Andalousie, le parti d'extrême droite VOX a plaidé, dimanche, pour «une frontière militarisée» avec le Maroc. Ses élus ont réitéré leur appel à «renforcer la frontière» contre la «pression migratoire continue exercée par le Maroc». «L'exécutif espagnol dispose de ressources suffisantes pour renforcer la frontière», a déclaré Carlos Verdejo, porte-parole du groupe parlementaire de Vox à l'Assemblée de Ceuta. La première étape consisterait à «construire un mur» et à «déployer suffisamment d'unités militaires, ainsi qu'à installer une technologie de pointe pour empêcher l'arrivée de migrants». «Nous ne pouvons pas dépendre de l'Union européenne ou de pays tiers», a-t-il insisté. Enchaînant avec un discours de haine à l'égard des migrants, Verdejo a abordé la question de l'enseignement des mineurs étrangers non accompagnés, en déclarant qu'ils «ne devraient pas être dans l'enseignement public» et «doivent recevoir l'enseignement adéquat», dans «leurs centres». Le président de Vox Ceuta, Juan Sergio Redondo a souligné, pour sa part, que cette troisième réunion interparlementaire a permis de «mettre en évidence des situations qui affectent les villes autonomes, avec des problèmes communs et qui nécessitent des solutions communes et coordonnées». Vox a annoncé, par ailleurs, qu'il présentera à nouveau, à la Commission de défense du Congrès, son initiative appelant le gouvernement de Sanchez à «promouvoir l'inclusion des villes autonomes de Ceuta et Melilla sous la protection de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)». Une proposition déjà déposée en juin dernier, au lendemain de la crise diplomatique entre l'Espagne et le Maroc. Dans son initiative, Vox critique notamment le fait que «ni Ceuta ni Melilla ne sont sous l'égide de l'OTAN». Son groupe au parlement espagnol appelle, dans ce sens, le gouvernement à «prendre toutes les mesures nécessaires au sein de l'OTAN pour modifier l'article 6 du traité susmentionné afin d'inclure explicitement les villes de Ceuta et Melilla». «L'Espagne veillera ainsi à ce que les deux villes restent à l'abri de toute aspiration marocaine et, par conséquent, garantira l'intégrité du territoire espagnol actuel», ajoute le parti.