Le ministère espagnol de l'Inclusion, de la sécurité sociale et des migrations a présenté lundi à Huelva le projet «Wafira» qui prévoit la migration régulière de 250 travailleuses marocaines, sur les milliers qui participent chaque année à la récolte de fruits rouges en Espagne. Son développement technique a été rendu possible par le secrétaire d'Etat à la migration, le ministère marocain de l'Inclusion économique, des petites entreprises, de l'emploi et des compétences, ainsi que l'Agence nationale marocaine pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), l'Organisation internationale du travail, les coopératives agroalimentaires d'Andalousie, l'ICMPD et la Commission européenne, précise le ministère de l'Inclusion dans un communiqué. Aussi, l'Union européenne financera le projet par le biais de la Facilité de partenariat pour les migrations (MPF), ajoute-t-on. L'une des nouveautés de Wafira, indique le ministère, est qu'il «est conçu pour aligner l'expérience de ces femmes saisonnières qui viennent en Espagne avec leur formation, afin qu'à leur retour au Maroc, elles puissent créer leurs propres entreprises et activités professionnelles qui contribuent à leur développement socio-économique». La phase de démarrage du projet a été initiée avec 50 marocaines arrivées à Huelva fin 2021 et dont le retour au Maroc est prévu pour juin prochain. 200 femmes seront concernées par la deuxième phase du projet pour entreprendre ce même circuit, précise le communiqué. Le projet Wafira est organisé en trois phases : une phase préparatoire, qui a consisté à sélectionner les premières participantes et à organiser des séances d'information et de préparation avant leur mobilité vers l'Espagne. Deuxièmement, la phase de mobilité, pendant laquelle se déroulent les programmes de formation et de renforcement des capacités des travailleuses participant au projet. Enfin, la phase de retour et de réintégration, que le premier groupe de saisonniers entreprendra en juin, et qui consiste à déployer, une fois au Maroc, leurs business plans. Au cours des douze premiers mois suivant leur retour, ils bénéficieront d'un soutien technique de la part du personnel de Wafira et de l'ANAPEC afin de lancer leurs initiatives, outre un financement qui leur sera accordé pour le démarrage de leur activité.