Dans une mesure de rigueur et afin d'assurer une meilleure prise en charge des travailleuses marocaines déployées dans les exploitations agricoles de fruits rouge à Huelva, en Espagne, le ministère de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle s'attèle à l'organisation de la prochaine campagne de recrutement. De nouvelles mesures ont été prévues afin de prévenir la récurrence des incidents produits lors des précédentes saisons, précise le département dans un communiqué rendu public dimanche. Dans le cadre des préparatifs de la prochaine campagne de recrutement des saisonnières marocaines pour la cueillette des fraises dans le sud de l'Espagne, une délégation marocaine du ministère du Travail et de l'Agence nationale de la Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC) a effectué les 19 et 20 novembre, une visite de deux jours à Huelva (sud-Espagne). Sous la supervision du secrétaire général du ministère et du Directeur général de l'ANAPEC, de représentants de l'agence et du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, du ministère chargé des Marocains résidents à l'étranger et du consul général du Maroc à Séville, cette visite a permis de fixer les nouvelles conditions recadrant l'opération de recrutement au titre de 2019. Les discussions se sont axées notamment sur le besoin de réunir les conditions de succès de cette opération afin que la prochaine campagne se déroule dans les meilleures conditions, d'autant plus que la prochaine saison devrait connaître une hausse en termes de nombre de bénéficiaires. Les deux parties ont convenu de développer un modèle de recrutement saisonnier sûr et humanisé, et ce à commencer de la phase de préparation jusqu'au retour des bénéficiaires dans leur pays d'origine . L'une des mesures phares prévues consiste en le démarrage précoce de l'opération, qui devrait avoir lieur dès début décembre 2018. Des campagnes de sensibilisation intensives seront par ailleurs menées entre le Maroc et l'Espagne, à travers la présentation de séquences vidéos expliquant les droits et devoirs des travailleuses ainsi que leurs conditions de travail. Les dames de fraise seront ainsi sensibilisées à la nature et aux conditions de travail liées à la récolte, ainsi qu'aux conditions de logement. L'accent a été mis sur la gratuité de la résidence, à l'exception des charges de l'eau, de l'électricité et du gaz. Une facture qui ne devrait pas dépasser 1,9 € par jour. Le respect des principes de la migration saisonnière et les risques encourus en cas de non retour au pays d'origine au terme du contrat figurent également à l'ordre du jour de la campagne de sensibilisation. Par ailleurs, un annuaire téléphonique comprenant le contact de la garde civile sera mis à la disposition des travailleuses.