Il y a quelques jours, le gouvernement a annoncé sa décision d'allouer un soutien aux professionnels du transport dans le but de préserver le pouvoir d'achat des citoyens compte tenu de la conjoncture actuelle, marquée par une hausse des prix des carburants aux niveaux national et mondial. Toutefois, cette décision ne semble pas attiser la colère des professionnels. Dans des déclarations médiatiques, des chauffeurs de taxis affiliés à certaines centrales syndicales se sont plaints de «l'exclusion» dont ils font l'objet, dans le cadre de ce soutien exceptionnel alloué aux professionnels du transport routier. Des syndicalistes ont fait part de leur mécontentement, expliquant que le soutien gouvernemental bénéficierait aux propriétaires d'agrément de transport, plutôt qu'aux chauffeurs, bien que les premiers «n'exercent pas la profession». Dans ce sens, Mustapha El Kihel, de la Fédération nationale des professionnels du transport et des taxis, a expliqué que la plateforme annoncée par le gouvernement «ne profite pas aux chauffeurs professionnels», qui ne peuvent pas «mettre leurs noms». Il a rappelé que ce sont les chauffeurs «qui achètent le gasoil de leur propre argent» et paient un montant journalier aux propriétaires des agréments, qui seront dans ce sens indemnisés par le gouvernement. «La plupart de ces propriétaires n'exercent pas la profession», a-t-il dénoncé. Pour sa part, Samir Farabi, secrétaire général du syndicat démocratique des transports, a souligné que le gouvernement «devait se fier aux informations disponibles au niveau des services de pointage des taxis pour connaître le nombre de chauffeurs professionnels et ceux qui n'exercent pas la profession». Pour lui, le soutien a été alloué aux propriétaires d'agréments ; une catégorie qui «n'est pas lésée par la hausse du prix du carburant», contrairement aux chauffeurs.