Le Maroc réduira les exportations de ses tomates principalement destinées à l'Europe, cherchant à maîtriser la flambée des prix locaux d'avant le Ramadan pour un élément clé de la cuisine du royaume. La décision, rapportée par les médias nationaux, s'ajoute à une série de protectionnismes des cultures dans le monde entier, écrit Bloomberg. «La guerre en Ukraine accélère l'inflation alimentaire, incitant les gouvernements à assurer l'approvisionnement intérieur en restreignant le commerce extérieur», rappelle la même source. Ainsi, l'Argentine a suspendu les enregistrements d'exportation pour le tourteau de soja, tandis que l'Indonésie a renforcé le contrôle des ventes d'huile de palme. L'Egypte voisine a également interdit les exportations de produits de base comme les lentilles. Le Maroc envoie environ 430 000 tonnes de tomates à l'Union européenne chaque année, ce qui en fait son plus grand fournisseur extérieur. La sécheresse dans le pays a fait grimper le prix de l'un des aliments de base frais les moins chers du Maroc au cours des dernières semaines. L'inflation a alimenté de rares protestations. Dans ce sens, les restrictions à l'exportation réduiraient de moitié le prix local des tomates à moins de 5 dirhams le kilo. D'autres sources médiatiques ont aussi signalé que le Maroc interdisait les exportations de pois chiches, en indiquant le gouvernement aurait pris les devants en demandant aux producteurs de freiner leurs exportations et privilégier le marché national.