La Fédération nationale des associations de parents d'élèves au Maroc a exprimé, mercredi, son inquiétude face à la situation actuelle de l'école publique marocaine. Dans un communiqué, elle a dénoncé les grèves «répétées et incompréhensibles» qui secouent le secteur de l'éducation nationale et «qui ont dépassé 40 jours». L'instance a dénoncé un «gaspillage constant» du temps, approfondissant ainsi «la crise du système qui connaît déjà bien des failles». «À l'heure où la société marocaine attend de remédier rapidement à ces déséquilibres, on retrouve ceux qui préfèrent l'approche de la méthode de calcul étroit, même si cela conduit à sacrifier le temps scolaire et à violer les droits de l'apprenant». La fédération rappelle que «l'année en cours a connu un démarrage tardif en octobre au lieu de septembre, ce qui a réduit le nombre de semaines incluses dans le programme ministériel pour la saison 2021-2022». «Cela ne permettra pas l'achèvement des cours, ce qui porte atteinte au principe constitutionnel de faire de l'éducation de qualité un droit de l'apprenant», poursuit-elle. «Face à ce problème profond, dont le ministère est sans doute conscient du danger, (…) nous exigeons des mesures immédiates et urgentes et une intervention pour remédier à ce qui peut être corrigé afin que nous puissions sauver la saison scolaire en cours, et ainsi stopper la tendance à la baisse du niveau de réussite scolaire qui a atteint des niveaux bas reconnus par les institutions nationales et internationales.» Communiqué de la fédération L'instance dit «tirer la sonnette d'alarme sur la situation» et exprimer sa volonté de s'engager dans tout projet éducatif qui ciblent l'apprenant. Elle interpelle «toutes les instances officielles en général et le ministère de l'Education nationale, du préscolaire et des sports en particulier, afin d'interagir positivement et de veiller à compenser le temps scolaire perdu». L'instance appelle enfin les enseignants à «s'accrocher à l'esprit de responsabilité nationale et éducative», en trouvant des mécanismes de plaidoirie «qui n'affectent pas le temps d'apprentissage».