Depuis la décision du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, de ne pas renouveler l'accord du gazoduc Maghreb Europe, qui passait par le Maroc, les livraisons manquantes n'ont pas pu être totalement assurées via Medgaz. Face à ce contexte, le gouvernement espagnol s'est tourné vers les fournisseurs du gaz naturel liquéfié (GNL). Une tendance confirmée par Antonio Llardé, le président d'Enagás, la société chargée du maintien et du développement des infrastructures gazières en Espagne, rapporte le site Investing.com. A l'occasion d'un point de presse, organisé ce mardi 22 février, le responsable a annoncé une forte hausse des contrats pour l'acheminement de gaz naturel liquéfié vers l'Espagne. Il a mentionné l'arrivée, depuis novembre 2021, dans les ports espagnols, de 145 navires remplis du GNL contre 86 durant la saison hivernale de 2020. Pour rappel, le bulletin des statistiques de décembre d'Enagás a montré que les quantités du GNL, entrées sur le marché espagnol par méthaniers en décembre 2021, représentaient près de 70% du total de ses importations contre 52,4% pour le même mois de 2020. Quant au gaz transféré par pipeline, il a accusé une forte baisse, ne représentant que 31,2% contre 52,4% durant la même période en 2020. Des chiffres qui corroborent, par ailleurs, les révélations publiées la semaine dernière par un média économique à Madrid. Il a noté que, depuis la décision du président Tebboune, les exportations américaines du GNL par méthaniers ont bondi en janvier dernier pour constituer 34,6% des besoins de l'Espagne, soit le premier fournisseur. Un rang qui, avant le 31 octobre, était solidement occupé par l'Algérie.