Diffusé sur 2M jeudi et mis en ligne vendredi 14 janvier, un reportage exclusif de l'émission Grand Angle a été consacré aux révélations sur le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire marocain, où plusieurs étudiantes ont révélés avoir subi ces pratiques de la part de leurs professeurs. Le reportage a donné la parole à des étudiantes, aux représentants de la partie civile et de la défense dans le cadre du procès tenu en décembre dernier, à des responsables universitaires, ainsi qu'au ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation. L'une des étudiantes a même accepté de témoigner à visage découvert, afin de briser l'omerta. Etudiante en droit public à l'Université Hassan Ier de Settat, la victime a porté son témoignage au sujet du directeur du département de la filière à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales, qui fait partie des accusés ayant comparu en première instance. Après le scandale, notifié au doyen de la faculté, ce dernier a été démis de ses fonctions. Un autre témoignage a porté sur le même professeur et les deux étudiantes qui se sont confiées à 2M se rappellent avoir été renvoyées de la faculté, lorsqu'elles avaient décidé de ne pas céder aux avances sexuelles du mis en cause. L'une d'elles a même divorcé. Extrait⬇️ "Sexe contre bonnes notes": "Intransigeance et zéro tolérance" sont les maîtres mots pour contrer le phénomène, insiste M.Abdelatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur.#Grand_Angle (RE) Voir le reportage intégral sur: https://t.co/4SK3LhkFUN pic.twitter.com/o9hjYJnD4C — 2M.ma (@2MInteractive) January 14, 2022 Des avocats estiment que certaines étudiantes ayant porté plainte ont subi des pressions de différentes natures, ce qui aurait poussé l'une d'elles à ne pas se porter partie civile. D'autres affaires auraient été étouffées, mais le ministère de l'Enseignement supérieur s'est dit résolu à une «tolérance zéro». «Dès que j'entends parler d'une situation, l'Inspection générale se déplace et dès qu'on a les preuves que ce sont des actes avérés, nous suspendons et demandons la démission des responsables. Je pense que ça va se passer tout le temps comme ça», a tranché le ministre Abbellatif Miraoui.