Le professeur B.B, présumé harceleur sexuel dans l'affaire du chantage sexuel de l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) d'Oujda, a été suspendu de ses fonctions par l'Université Mohammed 1er de Oujda. Le ministère de l'Enseignement va prendre des mesures des plus strictes dans cette affaire, et va appliquer sa politique de « tolérance zéro » en faisant le ménage à l'ENCGO. Voici les détails obtenus par Hespress FR. Dans le cadre de son enquête dans l'affaire du professeur présumé harceleur de l'ENCG Oujda, qui se livrait à du chantage sexuel auprès d'étudiantes contre validation de sa matière depuis 2016, Hespress FR a obtenu les dernières informations relatives au dossier. Le professeur B.B présumé auteur des messages à caractère sexuel et de chantage sexuel, a été suspendu de ses fonctions et doit faire l'objet d'un conseil disciplinaire au niveau de l'Université Mohammed 1er. Les membres de la commission l'Inspection générale, relevant du ministère de l'Enseignement, ont été formels quant à la culpabilité du professeur à leur retour de Oujda, après avoir entendu les victimes et les différents témoignages des étudiantes, a déclaré une source au sein du ministère de l'Enseignement, ayant requis l'anonymat. La commission a clairement établi qu'il s'agissait de harcèlement sexuel, et le ministère a demandé à ce que le professeur soit suspendu en attendant à ce que le conseil disciplinaire se tienne, indique la même source qui estime que les conclusions du conseil devraient rejoindre la décision de suspension. Le board de l'ENCG Oujda balayé « Le ministre (Abdellatif Miraoui) a demandé à ce que le directeur, la directrice adjointe, et le secrétaire général de l'ENCG d'Oujda remettent leur démission parce qu'ils étaient au courant de ce qui se passait » à l'école, indique notre source. Cette décision rejoint les témoignages auxquels Hespress FR a eu accès, et qui affirmaient que l'administration de l'école savait depuis de nombreuses années, et ne donnait pas suite aux doléances des étudiantes, citant expressément le nom d'une professeure en particulier, devenue entre temps directrice adjointe de l'établissement. « Le ministre est très intolérant (par rapport au harcèlement sexuel, NDLR), il n'accepte pas ce phénomène », affirme notre source. Et de poursuivre qu'il a déclaré dans une conférence des présidents d'université vendredi matin, que les personnes concernées devaient démissionner, car il est inconcevable qu'elles aient recueilli les plaintes des étudiantes et qu'elles n'aient pas réagi en conséquence. Jeudi, une réunion élargie avec les présidents d'universités, les doyens, les chefs d'établissements, avec plus de 300 personnes a été tenue par visioconférence et durant laquelle le ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a signifié qu'il y aurait dorénavant une tolérance zéro vis-à-vis des coupables. Le professeur a avoué « Aucune victime ne va porter plainte », a déclaré à Hespress FR notre source anonyme. C'est-à-dire que l'affaire ne va pas être traduite vers le pénal même s'il y a matière à donner lieu à une condamnation. Cela s'explique par la peur des victimes de s'afficher. Elles sont restées anonymes jusqu'ici et même devant l'Inspection générale. Le ministère va appliquer les sanctions les plus sévères qui existent dans le cadre des prérogatives, a ajouté la même source, surtout que le professeur B.B a avoué avoir harcelé les jeunes étudiantes devant l'inspection dépêchée à Oujda. A noter que Hespress FR a contacté le professeur accusé, ce dernier a nié en bloc avoir harcelé ses étudiantes. Il a également supprimé/désactivé ses comptes réseaux sociaux qu'il utilisait pour parler aux étudiantes depuis l'éclatement de l'affaire.