Soupçonné de harcèlement et de chantage sexuels sur des étudiantes à l'Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) d'Oujda, l'enseignant objet de nombreuses révélations ces derniers jours a été suspendu «de l'ensemble de ses fonctions administratives et pédagogiques», sur décision du directeur de l'établissement, le temps que les conclusions des enquêtes en cours soient connues. L'association Ziri des étudiants de l'ENCG-Oujda (ADE) a annoncé, aux premières heures de ce vendredi, que les faits reprochés au mis en cause étaient en cours de vérification. A cet effet, la commission d'enquête du ministère de l'Enseignement supérieur dépêchée au sein de l'établissement, mercredi dernier, a écouté les différentes parties concernées par l'affaire, selon un communiqué de l'ADE. La démarche de la direction de l'ENCGO intervient alors que les étudiants de l'école organisent une «semaine contre le harcèlent» au sein de l'établissement, avec des activités pour soutenir les victimes et les encourager à sortir du silence. Jeudi, une nouvelle manifestation s'est tenue, où les étudiants ont appelé à mettre fin à l'impunité autour du phénomène. Dès mardi dernier, des témoignages anonymes relayés sur les réseaux sociaux ont révélé des faits de harcèlement exercé par un professeur sur plusieurs étudiantes, pendant plusieurs années. Auteure d'une lettre anonyme, l'une des victimes a indiqué avoir mis fin à ses études avant son diplôme, à cause des pressions exercées par l'enseignant. Depuis, plusieurs autres témoignages l'ont mis en cause.