Alors que le scandale de "sexe contre bonnes notes" de Settat impliquant cinq professeurs et une dizaine d'étudiants continue à secouer la société, un nouveau scandale s'annonce à l'ENCGO. Détails. Faute de pouvoir se manifester à l'école ou en justice, étudiants et étudiantes prennent la parole en ligne pour dénoncer harcèlements sexuels, viols, chantage et violences à l'université. Ce mardi, c'est une étudiante à l'Ecole Nationale du Commerce et de Gestion d'Oujda qui n'a pas hésité à mettre des screens, comme preuve d'harcèlement d'un professeur, dans une lettre adressée au président de l'université, directeur de l'école, professeurs et étudiants de l'ENCGO. Des photos qui se sont répandus sur les réseaux sociaux et ont vite relancé le débat sur l'épineuse problématique du harcèlement sexuel aux bancs des universités et de l'impunité des professeurs. " Fellation pour validation " « Je m'adresse à vous pour stopper le harcèlement et ces actes pourris et inacceptables » lit-on sur la lettre de la fille, qui a déjà quitté l'école mais qui insiste à dénoncer le présumé professeur afin de protéger les autres étudiantes. Des attouchements, du chantage et du harcèlement... Le témoignage de cette jeune fille a déclenché le partage d'une dizaine de témoignages d'autres étudiantes, de différentes promotions, qui ont vécu le même sort. Incapables de dénoncer juridiquement cet enseignant par faute de preuves et accusant l'école de fermer les yeux sur ces dérapages, les étudiantes trouvent dans les réseaux sociaux la seule issue pour dénoncer ces actes criminels.
Une forte solidarité estudiantine Un boycotte total des études a été fait par les étudiants ce mardi. Des vidéos circulant sur le net montrent déjà des manifestations des étudiants à la porte de l'ENCGO en solidarité avec l'étudiante présumée. « C'est un scandale, c'est de la honte pour l'université » criaient haut et fort les étudiants. De leur part, L'Association des étudiants de l'ENCG (ADE ENCG Oujda) a partagé un communiqué conjoint avec l'ENCGO Alumni dénonçant "toute forme de discrimination et de harcèlement sexuel" autant que "toute forme de diffamation". Les deux organismes invitent l'administration à "accélérer l'enquête et confirmer ou infirmer le contenu du message" anonyme, en veillant à "préserver la dignité des étudiants, lauréats et professeurs". Affaire à suivre.