Invité de l'émission "Confidences de presse" du 12 janvier courant, Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation a réagi au sujet des affaires de chantage sexuel qui agitent les universités marocaines actuellement. "Je voudrais souligner que le phénomène est d'ampleur mondiale (...)", a fait remarquer le ministre, avant de relever que cette problématique "prend des dimensions plus grandes au Maroc (...) C'est un problème sociétal contre lequel nous devons tous agir : dans le milieu familial, éducatif, universitaire..." "Il ne faut pas oublier que la grande majorité du corps enseignant dans les universités reste intègre et compétent. Ce genre de pratiques concerne une minorité de cas", a souligné M. Miraoui, en ajoutant qu'une politique de tolérance zéro envers toute personne impliquée est aujourd'hui déployée. Et d'ajouter que de "nombreuses délégations d'inspections ont été dépêchées partout où des cas de chantage sexuel ou de harcèlement ont été signalés. La Justice s'est saisie de nombreux dossiers qui prennent actuellement leur cours". "Nous avons aussi créé une commission composée d'experts en droits de l'homme, de victimes de harcèlement et d'étudiants afin de penser ensemble à des solutions pour éradiquer ce fléau", a fait savoir le ministre. Que ces affaires de chantage aient explosé au grand jour reste a tout de même créé un débat bénéfique au sein de la société, a estime M. Miraoui. "Plus la société se développe et plus l'on verra de nouveaux maux apparaître", le plus important est que cela crée des opportunités de trouver des solutions en nous entraidant collectivement, a-t-il conclut. Vidéo.