Le PJD surfe sur les revendications d'une partie du tissu associatif marocain visant à décréter le nouvel an amazigh, prévu le 13 janvier, comme fête nationale et jour férié au Maroc. La députée islamiste, Naima El Fathaoui, a révélé ce jeudi, sur sa page Facebook, avoir envoyé, le 5 novembre, une requête dans ce sens au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. La parlementaire a estimé que la célébration de cette date est «plus qu'une nécessité afin de rendre justice à la culture amazighe». Néanmoins en dix ans de présidence du gouvernement, sous Abdelilah Benkirane et Saad-Eddine El Othmani, le PJD n'a pas osé franchir le cap et proclamer le nouvel an amazigh comme fête nationale. L'actuel exécutif fera-t-il mieux ? Ce jeudi, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, a évité de se prononcer sur la reconnaissance officielle de la fête amazighe, devant la presse. Mustapha Baitas a, en revanche, affirmé la détermination du cabinet d'Akhannouch de «célébrer comme il faut Yennayer». Pour rappel, le Rassemblement National des Indépendants (RNI), qui préside le gouvernement, avait déposé, en janvier 2021 à la Chambre des représentants, une proposition de loi préconisant de fixer le 13 janvier pour la célébration de la nouvelle année amazighe. Une initiative législative qui avait été défendue par Mustapha Baitas, alors député.