Alors que la demande de reconnaissance du nouvel an Amazigh comme jour férié se répète chaque année dans le pays, les célébrations ont commencé à Salé dès dimanche soir. C'était au complexe culturel Malaki de la ville où de nombreuses manifestations étaient au programme. Immersion. Organisateurs de la rencontre, l'associations Oulim pour le développement durable et la section Salé-Tabriquet du Syndicat national des commerçants et professionnels, ont fait des galeries du complexe culturel Malaki de Salé un espace de célébration du nouvel an Amazigh, Yennayer. Certes, le 14 janvier est le jour de fête selon le calendrier adopté Imazighen depuis des millénaires. Mais au delà de la dimension festive, c'était surtout l'occasion d'expliquer, par des moyens instructifs, l'importance que revêt Yennayer dans différentes régions du Maroc et d'Afrique du Nord. L'exposition de livres thématiques, de tableaux d'art et d'une série d'apparats, habits et parures, ont ainsi ravi les visiteurs venus en masse. Le rendez-vous a également permis de tenir une conférence-débat sur le calendrier Amazigh, ses significations et la répartition de l'an selon le rythme de vie ancien d'Afrique du Nord. Occupant une place centrale durant les célébrations de Yennayer, des plats traditionnels préparés sur place ont été offerts aux présents sous l'œil admiratif des plus jeunes. Les célébrations du nouvel an 2969 coïncide avec le retour des appels à reconnaître Yennayer comme jour férié pour tous les Marocains. Si le gouvernement n'a toujours pas réagi par ses voix officielles, ce sont 143 députés qui ont d'ores et déjà adressé à Saâd-Eddine El Othmani une pétition sur le sujet.