L'émission spéciale MRE, présentée par Mohamed Ezzouak, est le fruit d'un partenariat entre Radio 2M et Yabiladi.com. Le calendrier amazigh est presque trois fois millénaire. Oui vous avez bien entendu, dans la nuit du 12 au 13 janvier, nous fêterons l'arrivée de l'an 2969. Un calendrier qui débute, selon certains historiens, par l'intronisation de Sheshonq Ie, le premier pharaon d'origine amazighe. Ce nouvel an est le symbole de la saison agraire que l'on espère abondante. Yennayer est aussi l'occasion de partager avec sa famille, ses proches, un repas convivial, avec sur la table sfenj, toghrifin (les crêpes), des fruits secs, et pour certaines régions, comme Tiznit, la tagoula, un met à base de grains de maïs ou de blé. Moment de partage, moment d'échange, Yennayer prend une dimension particulière lorsqu'on vit en dehors du Maghreb. Pour les millions d'amazighs vivant en Europe, c'est l'occasion de rappeler leur culture multimillénaire, d'échanger avec leurs voisins non amazighs, et surtout de sensibiliser, de transmettre les spécificités de l'identité amazighe à leurs enfants. A quelques jours de ce nouvel an, nous avons le plaisir justement d'avoir comme invités deux acteurs du monde associatif amazigh en Europe. Invités de l'émission Lahcen Hammou : Actif dans le milieu associatif belge, Lahcen Hammou est président de l'Association Tifawin à Bruxelle. Celle-ci organise chaque année le nouvel an amazigh. Ces festivités sont désormais chapeautées par le ministère belge de la Culture – une demande de longue date formulée par les associations culturelles amazighes du pays – avec la participation de la société civile. Ali Id Aïssa : Basé en France, Ali Id Aïssa est l'ancien président de l'association Tamaynut-France, qui œuvre pour la promotion de la langue et de la culture amazighes pour créer des passerelles entre les amazighs vivants dans le pays et les non-amazighophones. Parmi les activités organisées dans ce sens, des cours de langues, des rencontres, des rendez-vous culturels, mais aussi les festivités de Yennayer une fois par an, en présence d'artistes amazighs et de chercheurs. L'occasion de promouvoir un partie importante de l'histoire de l'Afrique du Nord, ses traditions culinaires, artistiques et vestimentaires.