«Moi, je ne veux pas calmer les ardeurs de mes supporteurs», a affirmé le candidat à la présidentielle Eric Zemmour au micro de Jean-Jacques Bourdin mardi sur RMC. Le journaliste avait questionné le candidat sur les violences survenues à son meeting politique à Villepinte, qui n'a pas manqué de botter en touche en dénonçant les «provocations» des militants anti-racistes et en affirmant être «pour faire régner l'ordre», alors qu'il reconnait ne pas vouloir le faire lorsqu'il est question de son propre camp. Une enquête a été ouverte suite aux violences. Mais derrière ces violences, de nombreux journalistes dont ceux du Monde dénoncent des groupuscules d'ultradroite ralliés aux idées du candidat, dont plusieurs ont été clairement identifiés comme appartenant au groupuscule «les Zouaves». «Eric Zemmour le sait, il a ouvert la boîte de Pandore, et semble s'en moquer», peut-on lire dans le journal. Plusieurs rapprochements avaient déjà été établis, abord avec «La Famille gallicane» ou «Les Vilains Fachos», mais lors du meeting, ce sont donc les «Zouaves Paris» qui se sont manifestés et ont été identifiés dimanche lors des violences des membres de SOS-Racisme qui ont fait l'«outrage» d'avoir arboré des t-shirts «non au racisme». Trois individus ont été clairement identifiés. L'un d'eux, Marc de Cacqueray-Valménier, surnommé «Marc Hassin» est connu pour de vrais «faits d'armes» après s'être rendu en octobre 2020 dans le Haut-Karabagh peuplé d'Arméniens en conflit avec l'Azebaïdjan, avait rapporté le Parisien, un front de premier choix pour l'extrême droite et sa bataille de «l'Occident chrétien contre les musulmans». Le jeune homme champion de muay-thaï et ouvertement nazi avait été pris en photo arme à la main arborant un patch «Totenkopf» de certaines unités SS responsables de crimes de guerres et de massacres de civils. Fondateur des «Zouaves», en 2018, héritier du GUD, le militant avait rencontré en 2019 le régiment Azov ukrainien, ouvertement néo-nazi et responsable de plusieurs crimes de guerre. Le groupuscule qu'il a créé en France est bien connu des autorités comme «groupuscule de combat» responsable de plusieurs agressions contre des journalistes, des étudiants et des supporteurs algériens lors de la Coupe du monde de football. Le jeune homme avait aussi été condamné en 2019 à six mois avec sursis pour des dégradations à l'Arc de triomphe en 2018. Ironiquement, l'arc de triomphe a été utilisée par le candidat Eric Zemmour dans sa vidéo de candidature lorsqu'il affirmait «c'est pourquoi nous devons préserver notre patrimoine architectural».