À l'approche de l'élection présidentielle française, le candidat et ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a déclaré sur les ondes de RTL vouloir «taper au portefeuille» des pays qui ne coopèrent pas avec la France en matière d'expulsion, critiquant la décision de l'Elysée de réduire les visas accordés aux pays du Maghreb qui selon lui «ne fonctionne pas». Le candidat a ainsi soulevé qu'en France il y a «11 milliards de transferts d'argent qui passent par Western Union», proposant de «bloquer tous les transferts aussi longtemps qu'on n'a pas un accueil de coopération», afin que les diasporas fassent pression sur leur pays d'origine pour coopérer avec la France. Plus tard sur son compte Twitter, Montebourg a réitéré sa mesure, déclarant «je propose de bloquer les transferts d'argent particuliers» vers les pays qui n'accueillent pas leurs ressortissants expulsés de France. Je propose de bloquer les transferts d'argent particuliers vers les pays qui ne nous aident pas à appliquer les Obligations de Quitter le Territoire Français.#LaRemontada#LeGrandJury pic.twitter.com/NTjPl2QJux — ☰ Arnaud Montebourg (@montebourg) November 7, 2021 Etonnés par la proposition d'Arnaud Montebourg, les journalistes ont souligné que «même la droite ne propose pas ça» alors que la mesure consiste à sanctionner des personnes privées pour les actions de leur pays d'origine. Dans les faits, le projet avait déjà été avancé il y a peu par la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, qui y ajoutait l'argument de la perte de revenu de la France, et par Eric Zemmour qui n'a pas encore officialisé sa candidature. Plusieurs personnalités politiques de la gauche française ont rapidement répondu à Arnaud Montebourg, notamment Jean-Luc Mélenchon qui regrette une «erreur cruelle» du candidat et qui l'appelle à «reconnaitre l'erreur» alors qu'il passe sur un «terrain glauque».