Après plus de trois années de rupture, Téhéran tend la main à Rabat. «Notre ambition est d'avoir des relations amicales avec le Maroc, qui a rompu ses relations avec nous pour des raisons infondées», a déclaré le directeur général de la division du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au ministère des Affaires étrangères iranien. Le responsable a manifesté la volonté de son pays d'ouvrir également une nouvelle page avec l'Egypte et le Soudan. L'Iran souhaite que les négociations engagées avec l'Arabie saoudite puissent convaincre Rabat, Le Caire et Khartoum de renouer le dialogue. Lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian a annoncé que son pays «a entamé de nouvelles discussions avec l'Arabie saoudite» sur le Yémen, indiquant qu'elles «sont sur la bonne voie». De son côté, son homologue saoudien, le prince Faiçal bin Farhan a qualifié les discussions avec la partie iranienne de «sérieuses», dans une interview accordée au Financial Times ce vendredi. Le Maroc avait justifié la rupture de ses relations avec l'Iran, le 1er mai 2018, par le soutien armé de l'organisation libanaise chiite Hezbollah au Polisario. Le royaume wahhabite avait pris la même décision en 2016.