Le Conseil exécutif de l'Union africaine a clôt, hier à Addis-Abeba, les travaux de sa 39e session ordinaire. Une réunion marquée par l'examen de la décision prise, en juillet dernier par le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, d'accorder le statut d'observateur à Israël au sein de l'organisation panafricaine. Malgré la pression de l'Algérie, les membres de l'organisation panafricaine n'ont pu trancher cette question, la renvoyant au prochain sommet de l'UA prévu en février 2022. «Le débat de plusieurs heures (…) a mis en évidence une profonde division» des participants à la session, a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères. Ramtane Lamamra a accusé «le Maroc et quelques uns de ses proches alliés dont la République Démocratique du Congo (RDC)», de l'échec de sa proposition. Quelques jours avant la tenue de la réunion des ministres des Affaires étrangères, la diplomatie algérienne a fait du retrait du statut d'observateur à Israël au sein de l'UA une priorité, à travers une forte campagne de communication dans les médias du pays. Israël entretient des relations diplomatiques avec 46 pays d'Afrique. Pour rappel, Tel-Aviv avait le statut d'observateur au sein de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), jusqu'en 2002, lorsque l'instance est devenue l'UA. La Palestine bénéficie déjà du même statut.