Israël a obtenu le statut d'observateur à l'Union africaine (UA), qu'il réclamait depuis des années. Malgré ses objections, Ramtane Lamamra a été incapable d'obtenir l'adhésion des pays africains à l'acte de déchoir Israël de ce statut. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a échoué, malgré un intense lobbying et ses précédentes fonctions de haut représentant de l'Union africaine (UA), à renverser la décision prise par la Commission de l'UA d'accorder à Israël un statut d'observateur au sein de l'organisation panafricaine, a appris Barlamane.com de sources concordantes. L'Egypte, selon nos informations, a estimé la démarche algérienne «contreproductive malgré les remontrances et les protestations de Lamamra, et peu conforme à la nature des engagements internationaux du Caire». Le chef de la diplomatie algérienne, qui a appelé les pays africains à adopter une ligne de conduite «plus satisfaisante», à l'égard de cette décision, se trouve obligé de se passer du concours de plusieurs poids lourds du continent. Ramtane Lamamra, qui a participé depuis de nombreuses années à des opérations de médiation dans plusieurs conflits africains avec des résultats plus au moins contrastés, essuie son premier bémol depuis son retour à la tête de la diplomatie algérienne. Celui qui était impliqué au Libéria en tant qu'envoyé spécial de l'Union africaine (UA) entre 2003 et 2007 et avant d'occuper le poste de commissaire à la paix et à la sécurité de l'organisation continentale jusqu'en 2013 n'a été soutenu que par l'Afrique du Sud, qui entretient avec Israel des relations difficiles. Alger, confronté depuis des années à un grand isolement diplomatique, a condamné la décision de l'Union africaine (UA) d'accorder à Israël le statut d'observateur à l'organisation panafricaine. Une démarche pourtant saluée comme une victoire par Tel-Aviv qui devrait notamment permettre à Israël d'aider le continent à lutter contre la pandémie de Covid-19 et le terrorisme. L'ambassadeur israélien Aleli Admasu a présenté fin juillet ses lettres de créances au président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, selon des communiqués de l'organisation panafricaine et de la diplomatie israélienne. «Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d'Israël», s'est réjoui dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid. Israël entretient des relations avec 46 pays africains «et a des partenariats de grande ampleur et des coopérations dans de nombreux domaines, y compris le commerce et l'aide», selon le texte. Israël avait ce statut d'observateur au sein de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) jusqu'à sa transformation en Union africaine en 2002. En 2020, le nom de Lamamra a été écarté de la liste pour remplir le rôle d'émissaire des Nations unies pour la Libye, après le refus des Etats-Unis d'endosser sa candidature.