C'est ce qui a été retenu d'une déclaration de Christopher Ross. L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU en charge du dossier du Sahara Occidental a affirmé hier, dans un point de presse tenue à l'issue de la rencontre de Dunrstein, que le Maroc et le Polisario ont exprimé leur «engagement à poursuivre les négociations dès que possible» vers une solution pour le problème du Sahara. Ross a également rappelé dans la même déclaration, reprise dans les pages du quotidien espagnol El Heraldo, que cette rencontre informelle de Vienne, qui a réuni les deux parties du 9 au 11 août, s'est réalisée à la demande du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette dernière structure tenait à favoriser un espace de dialogue «dans un climat de sérieux, d'ouverture et de respect mutuel», qui pourrait mener vers une reprise officielle des négociations entre le Maroc et le Polisario. Des négociations qui avaient été suspendues depuis les rencontres de Manhasset, aux Etats Unis, il y a presque un an et demi. Le diplomate onusien a par ailleurs ajouté qu'il va «décider de la date et du lieu de la prochaine réunion» qui marquera cette reprise. Il n'a toutefois pas précisé si ce sera en plusieurs rounds de négociations. Autour de la table de Dunrstein, les deux parties sont restées fidèles à leurs positions. Le Maroc confirme sa proposition d'une large autonomie, sous son contrôle, du Sahara. Une proposition que le chef de la diplomatie marocaine, Taieb Fassi Fihri, a qualifié «de sérieuse, crédible et parfaitement conforme aux standards internationaux et à la légalité internationale», lors d'une déclaration à la presse à la fin de la réunion de Dunrstein, relayée par la MAP. Quant au Polisario, ils défendent mordicus la thèse de l'indépendance de la région, en soumettant pour cela le peuple sahraoui à un référendum d'auto-détermination. Ross a confirmé que tous les aspects du problème ont été soulevés. Cette promesse de reprise des pourparlers est vue par la presse espagnole, en l'occurrence El Heraldo, comme le premier succès du mandat de Christopher Ross. Pour rappel, ce diplomate chevronné avait été désigné par Ban Ki-moon au poste d'émissaire en janvier 2009, en remplacement de Peter Van Valsum. Ce dernier avait été beaucoup critiqué par le Polisario qui lui reprochait sa partialité sur la question. Ross, par contre, s'était fixé comme objectif d'aider les deux parties à trouver une solution qui devra «prendre en compte le droit à l'autodétermination» du peuple sahraoui. Une lueur d'espoir pour une résolution définitive de 35 ans de litige entre le Maroc et le Polisario.