rupture des relations entre le Maroc et l'Algérie, annoncée le 24 août, préoccupe le gouvernement espagnol. L'exécutif de coalition de gauche souhaite une reprise rapide du dialogue entre ses deux voisins. Son approvisionnement en quantités suffisantes en gaz est menacé par la crise, d'autant que les Algériens ont annoncé le non-renouvellement du contrat, qui arrivera à échéance le 31 octobre, du gazoduc Maghreb Europe (GME) qui passe via le Maroc. Une préoccupation exprimée par le ministre espagnol des Affaires étrangères. «Le Maroc et l'Algérie sont deux partenaires stratégiques pour l'Espagne. Ce sont deux pays voisins, deux pays amis. Nous voulons que nos partenaires aient la meilleure relation, et ce que nous allons essayer, c'est de travailler avec les deux pour réaliser une zone de prospérité commune en Méditerranée occidentale», a indiqué José Manuel Albares dans une interview accordée au quotidien El Periodico. Le chef de la diplomatie a laissé entendre que son pays tente de convaincre les Marocains et les Algériens de reprendre la discussion. «Le 29 novembre, nous allons organiser la réunion ministérielle de l'Union pour la Méditerranée, à Barcelone. Ce sera un moment fort. J'espère que l'Algérie et le Maroc participeront à la réalisation d'une Méditerranée prospère», a-t-il ajouté. José Manuel Albares a eu, le 22 septembre, un appel téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Une semaine plus tard, il s'est rendu à Alger où il a eu des entretiens avec le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue Ramtane Lamamra sur l'approvisionnement du marché espagnol en gaz.