Une grossesse désirée est toujours synonyme de bonheur les ladies. Vous êtes nombreuses à souhaiter un jour ou l'autre porter un enfant dans votre ventre, lui donner la vie, le pouponner tout en le voyant grandir. Un avortement spontané appelé communément fausse couche est ainsi toujours très difficile à vivre pour les parents. Chaque année, des milliers de maghrébines soit une femme sur cinq sont concernées. La grande majorité souffre de la perte du bébé et passe par une phase de dépression. Des années après, elles en parlent encore. Pas facile les ladies de se remettre d'une fausse couche. Le syndrome dépressif peut même être assez important au point de nécessiter un traitement médical. Dalila, âgée de 29 ans raconte son histoire : «Trois années après mon mariage avec Khalil, je ne tombais toujours pas enceinte. La famille de mon mari s'impatientait et me lorgnait de plus en plus. Ma belle mère se faisait un plaisir de me lancer des piques lorsque nous nous rassemblions tous en famille. Un soir enfin, après des années d'attente et d'espoir, j'ai pleuré de joie lorsque le test s'est révélé positif. Malheureusement deux mois plus tard, j'ai perdu l'enfant que j'attendais. C'était terrible. J'ai perdu dix kilos mais aussi ma joie de vivre. J'ai subi plusieurs traitements médicaux». Même traumatisme pour Sanae déjà maman d'une petite Rim âgée de 2 ans. «La mort du fœtus m'a été brutalement annoncée lorsqu'inquiétée par des saignements, je me suis rendue à l'hôpital. Heureusement, mon mari m'a soutenue, m'a beaucoup parlé. Il avait été terriblement affecté d'autant plus que nous attendions un petit garçon». Pourquoi fait-on une fausse couche ? De nos jours les facteurs de risque de ces «accidents» sont de plus en plus connus. Une fausse couche peut se produire pour des raisons génétiques avant que l'embryon ne soit constitué ou alors lorsque ce dernier a déjà les premiers rudiments de la forme humaine nettement différenciés ou encore pour des raisons mécaniques. Dans ce second cas, il peut s'agir d'une malformation de l'utérus, soit congénitale, soit due à la présence d'un fibrome. Des infections ou des traumatismes peuvent également conduire à un avortement spontané. En outre, le tabagisme a des conséquences néfastes avant, pendant et après la grossesse. C'est ainsi un facteur de risque important de fausse couche. D'où globalement l'intérêt pour ne pas mettre votre grossesse en péril les ladies, de vous rendre régulièrement auprès de votre médecin/gynécologue traitant. Comment guérir de cette blessure ? Rares sont les femmes qui le confient à leur entourage. «Certaines n'en parlent à personne parce qu'elles ont le sentiment d'un échec dont elles s'attribuent la culpabilité», explique Amina, infirmière dans une structure hospitalière basée à Rabat. Rappelez-vous : une femme enceinte en général tisse un lien très fort avec son bébé à naître dès qu'elle se rend compte qu'elle est enceinte. Lorsque la perte du bébé survient, il est vivement conseillé à l'époux d'accompagner sa femme dans ces moments. Souvent les ladies, nous ne savons pas quoi dire ou quoi faire ou si ne rien faire est la meilleure option. Une fausse couche doit être considérée au même titre que la perte d'un être cher d'où l'importance de reconnaître tout d'abord le chagrin avant de démontrer envers la maman éplorée de la compassion, de l'écoute ou encore la compréhension.