Le Nigéria a donné la priorité à la réalisation du méga projet de gazoduc relié au Maroc, ignorant ainsi les nombreux appels de l'Algérie pour une relance du pipeline transsaharien. Face au refus des autorités d'Abuja, Alger a mis le cap sur le Niger. A l'issue de la visite du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, les 5 et 6 septembre, à Niamey, les deux parties ont convenu d' «approfondir leurs consultations sur les questions du pétrole et de l'énergie, notamment le projet de gazoduc transsaharien, lors de la prochaine visite du ministre algérien de l'Energie et des mines au Niger d'ici la fin du mois de septembre 2021», indique-t-elles dans un communiqué conjoint. Les réserves du Niger en gaz naturel sont estimées «à plus de 24 milliards de m3», avait indiqué en avril 2020, l'ancien président de la république Issoufou Mahamadou. Le Niger est un pays sans littoral. Le transfert de ses exportations pétrolières et gazières s'opère via le Bénin grâce à un pipeline d'une longueur de 1980 km, dont 675 km sur le territoire béninois, réalisé par une société chinoise. Entre 2020 et 2021, les responsables algériens ont multiplié les déplacements à Niamey. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s'est rendu au Niger en septembre et novembre derniers. Il y retournera en avril de cette année à l'occasion d'un déplacement effectué alors par l'ex-Premier ministre, Abdelaziz Jerrad. Pour sa part, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a visité la capitale algérienne en juillet où il s'est réuni avec son homologue Abdelmadjid Tebboune.