A l'affiche de la soirée d'ouverture hier mercredi à Rabat, l'European Jazz Ensemble dont les musiciens sont de cinq nationalités différentes, en plus du quintet grec de Kostas Theodorou enrichi par la dimension flamenco-hispanique du virtuose marocain Simo Baazaoui. La diversité et le partage, principaux thèmes de cette 17e édition promettent une variété de styles et s'inscrivent comme à l'accoutumée dans les velléités de fraternité entre les peuples européens et marocain. Près de 1800 personnes ont assisté à l'ouverture de cet évènement musical inscrit dans les agendas culturels depuis déjà 1996. Chaque soir du 13 jusqu'au 17 juin prochain, deux bands provenant de 16 différents pays européens seront à l'honneur à l'occasion du Festival Jazz au Chellah. Organisé par la délégation de l'Union Européenne au Maroc en partenariat avec le Ministère de la Culture et la Wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaers et en collaboration avec les ambassades et Instituts culturels des Etats membres de l'UE et la délégation de Wallonie-Bruxelles, l'évènement est placé cette année sous le signe de la «diversité culturelle». Rapprocher les peuples européens du Maroc grâce au Jazz «Le jazz est un langage qui véhicule le partage, l'échange et la fraternité», a rappelé au cours de son allocution Eneko Landaburu, ambassadeur chef de la Délégation de l'Union Européenne (UE) au Maroc. «A l'heure actuelle, la culture est un formidable levier dans le processus de coopération entre le Maroc et l'Union Européenne», a-t-il poursuivi. Le jazz ne se limite pas à un seul style. Pour cette année en première partie de la soirée d'ouverture, un big band européen composé depuis 35 années de musiciens Allemands, Polonais, Anglais et Tchèque a ouvert le bal. Les amateurs ont pu ainsi découvrir les rythmes du saxophone, des flûtes, des trompettes, de la contrebasse et de la batterie du «European Jazz Ensemble». En deuxième partie de soirée, la Méditerranée était à l'honneur entre les influences balkaniques du Grec Kostas Theodorou et les sonorités traditionnelles marocaines mêlées de culture hispanique avec Simo Baazaoui. Les musiciens du groupe grec ont fait vibrer le public au son du oud, de la trompette et de la batterie, avant d'être rejoints par les mélodies du guitariste marocain. Selon Jean Pierre Bissot, directeur artistique européen du Jazz au Chellah, «le Jazz est une musique originale du 20e siècle qui jette un pont entre les cultures occidentales et africaines, s'allie aux cultures du monde entier, du Brésil aux Balkans, d'Inde au Portugal et aussi du Maroc». Le succès enregistré lors des 16 éditions précédentes témoigne de l'avis de ce dernier de «la pertinence d'avoir choisi le jazz, musique réputée être américaine pour écrire un dialogue Europe-Maroc». L'ouverture en beauté de la 17e édition du Jazz au Chellah est de bon augure pour la suite du festival. Au fil des jours se succèderont sur scène des groupes européens reconnus internationalement tels que Slang, le quartet d'Alexi Tuomarila ou encore Francesco Bearzattti quartet. De nouveaux talents marocains tels que Yacir Rami ou des artistes déjà reconnus tels que Saïd Chraïbi ou Hamid Kasri sont également à l'affiche. Les concerts débutent chaque soir à 20h. Tickets en vente au Chellah. Prix grand public : Ticket 30 Dhs, Pass Festival 100 Dhs Prix Etudiants : Ticket 10 Dhs, Pass Festival 40 Dhs Pour plus d'informations, visitez le site du festival.