Malgré son interdiction par la préfecture de Paris, des centaines de manifestants, répartis en petits groupes, se sont réunis vers Barbès, à Paris, ce samedi pour manifester leur soutien à la Palestine. A 19 heures, 44 personnes ont été interpellées, selon la préfecture, cité par Le Parisien. Peu avant 19h, des groupes de jeunes auraient «mis le feu à des scooters électriques en libre-service et des poubelles au niveau de la porte de Clignancourt» et auraient «jeté des bouteilles de verre sur les policiers». Le média indique que plusieurs autres manifestations autorisées se sont déroulées dans le calme en France. À Marseille, 1 500 personnes ont manifesté, selon la police. «Massés sous des drapeaux palestiniens à côté de la mairie, parés pour beaucoup du traditionnel keffieh (foulard) à carreaux noir, symbole de la cause palestinienne, les manifestants, parmi lesquels beaucoup de jeunes et quelques femmes voilées, ont crié des slogans hostiles au gouvernement israélien et dénoncé la passivité de la France et des pays occidentaux face "aux massacres de civils palestiniens"», rapporte le journal. À Strasbourg également, une manifestation a été autorisée, à l'initiative de plusieurs associations, dont l'Association France-Palestine Solidarité, tandis qu'une autre a été interdite. Début de la manifestation en soutien du peuple palestinien à #Strasbourg pic.twitter.com/xrzZW1XEuL — Rue89 Strasbourg (@Rue89Strasbourg) May 15, 2021 Jeudi, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé avoir «demandé au Préfet de police d'interdire les manifestations de samedi en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient». «De graves troubles à l'ordre public furent constatés en 2014», a-t-il ajouté, en annonçant que «consigne a été donnée aux Préfets d'être particulièrement vigilants et fermes». L'Association des Palestiniens d'Ile de France a saisi, vendredi, le Tribunal administratif (TA) de Paris pour suspendre cet arrêté préfectoral, sans y parvenir. Dans des déclarations à Yabiladi, Me Ouadie Elhamamouchi, l'un des trois avocats mandatés par l'ONG, a indiqué vendredi soir que ce recours a été rejeté. Les avocats avaient également saisi le Conseil d'état en appel pour suspendre ladite interdiction.