Poursuivi dans le cadre de quatre affaires de viol, l'islamologue Tarik Ramadan a réorganisé sa défense. Ainsi, Me Emmanuel Marsigny sera remplacé par deux avocat de Seine-Saint-Denis. Il s'agit de Me Nabila Asmane, spécialiste des dossiers de discrimination, et de Ouadie Elhamamouchi, également avocat du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Contacté par Yabiladi ce vendredi, Me Elhamamouchi confirme s'être vu confier le dossier en début de semaine, ajoutant qu'«il y aurait des pistes à explorer ou à approfondir» dans ce cadre. Par ailleurs, l'avocat estime ne pas pouvoir encore s'exprimer sur l'éventuel rapprochement entre ces poursuites et des motivations islamophobes ou discriminatoires. Mais il note toutefois que l'islamologue «n'a pas eu le même traitement médiatique que Gerald Darmanin, Nicolas Hulot, Guillaume Depardieu, Luc Besson, ...». Tariq Ramadan a été poursuivi dans le cadre de deux affaires de viol, en 2018. Après avois nié les accusations qui lui sont reprochées, il a plaidé des «relations consenties». Libéré le 16 novembre 2018, il a remis ses passeports suisse et britannique et reste interdit de quitter le territoire français. En mars dernier, l'islamologue a encore une fois été mis en examen pour deux nouvelles affaires similaires, dénoncées par des femmes précédemment entendues comme témoins. Par ailleurs, Tariq Ramadan est renvoyé devant le tribunal correctionnel suite à la révélation de l'identité de l'une des premières plaignantes du dossier, dans son livre Devoir de vérité, paru en septembre 2019. Il est également poursuivi en diffamation par Henda Ayari, qui est la première plaignante. Article modifié le 2020/05/15 à 13h37